Chant des ânes :
À l'échelle de l'Histoire, l'âne demeure le second animal domestiqué mis au service du transport, après le bœuf. Selon les récentes études, il semblerait provenir d'Afrique, et sa présence à l'état sauvage est attestée dans la Vallée du Nil dès le Paléolithique Moyen (en Nubie, à Khor Musa). La présence, en Egypte, de l'âne domestique est effective dès le Ve millénaire avant notre ère, à El-Omari, puis au début du IVe millénaire à Maadi. Il faut attendre la fin du IVe millénaire pour le voir apparaître en Mésopotamie (un signe pictographique rend compte de sa présence à l'époque d'Uruk)
Très vite, l'âne devient l'animal de transport terrestre privilégié en raison de ses larges qualités contrastant avec quelques défauts facilement contournables. Intelligent, frugal, rapide (jusqu'à 5km/h). Néanmoins ses besoins journaliers en eau (40L) et sa capacité de charge assez relative (entre 50 et 100kg) ont très vite représenté des entraves non-négligeables. Si l'archéologie nous renseigne peu sur son utilisation à la fin du Néolithique, l'épigraphie nous en raconte davantage. Ainsi existait-il, aux côtés de caravanes constituées d'une dizaine de bestiaux, de larges convois (jusqu'à 1000 têtes) destinés à acheminer les grains sur plusieurs centaines de km.