Skip to content

Hôtel d'Escoville Traditional Geocache

This cache has been archived.

Alpheratz14: Cette cache adoptée a dépassé le cap des mille visiteurs, c'est un joli chiffre pour tirer sa révérence.

More
Hidden : 8/6/2012
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:


                                                                                             

 
 
 
 

 

L’hôtel d’Escoville est le plus célèbre bâtiment de la Renaissance caennaise avec l’abside de

l’église Saint-Pierre. Son commanditaire est Nicolas le Valois d’Escoville. Son père était un riche marchand anobli en 1522. Né en 1475, on lui attribue une haute intelligence, le goût de la construction et du faste, une immense fortune et, de manière plus curieuse, des préoccupations alchimistes.

Le choix du site de son hôtel n’est pas neutre : la place Saint-Pierre est le coeur de la ville ; c’est là qu’ont lieu les fêtes et cérémonies publiques. C’est là que s’élève l’église la plus richement décorée, c’est là que s’élève la maison de ville sise sur le pont Saint-Pierre (détruite fin XVIIIe, mais conservée en souvenir dans le blason municipal).

 

 

L’habitat y est dense et Nicolas le Valois doit acheter des maisons pour les faire abattre et faire place nette pour son projet novateur. Les travaux commencent en 1533. En 1535, le pavillon et l’aile droite sont achevés, ainsi qu’en témoignent des dates inscrites sur les meneaux des fenêtres. Le corps de logis qui longe la rue Saint-Pierre (en grande partie reconstruit après 1944) n’est commencé qu’en 1537, sans doute par Blaise Leprestre, un des principaux architectes locaux avec son fils, Abel, et Hector Sohier. On attribue au même Blaise Leprestre d’autres constructions : à Caen la maison de la tête de mort, rue Caponière et, à Fontaine-Henry, le pavillon sud (on y trouve aussi une remarquable sculpture de Judith et Holopherne). Les autres bâtiments ont parfois été attribués à Sohier sur la base de similitude de style et d’inspiration (mélange de sujets chrétiens et païens dans la décoration sculptée).

La loggia témoigne de l’influence italienne en France. Elle laisse à l’air libre un espace de

communication (escalier, couloir) destiné à un bref passage (escalier d’Azay-le-Rideau ou escalier à vis de l’aile François Ier à Blois). La loggia renvoie à une autre formule, horizontale celle-là, qui va prendre un essor marqué à la Renaissance, celle de la galerie extérieure, comme à Blois (la façade « des loges ») sur le modèle de celle que Bramante réalisa au Vatican pour Jules II.

 

 

Avec les deux statues de David et Judith, nous quittons l’univers païen de la Grèce antique pour pénétrer celui de l’Ancien Testament. Héros bibliques tous les deux, même si Judith est plus une allégorie de la résistance qu’un personnage historique, ils ont en commun d’avoir tué des adversaires notoirement plus puissants qu’eux, David encore jeune berger en abattant le géant Goliath d’un simple coup de fronde, Judith en décapitant Holopherne pendant son sommeil.

Par son nom (Judith = Yehoudith, « la juive ») et par son comportement, elle est l’incarnation des vertus proposées en exemple au peuple juif qui, s’il a confiance en Dieu, peut vaincre des ennemis redoutables. Judith et David ont en plus en commun d’avoir décapité leur ennemi avec sa propre épée. Ces deux personnages ont largement inspiré peintres et sculpteurs : Donatello dans le bronze, Boticelli en peinture (Judith), Michel-Ange en sculpture (le David de Florence en 1504). À Caen (musée des Beaux-Arts), signalons l’exubérant Judith et Holopherne de Véronèse (après 1504). La Judith la plus médiatisée est sans doute la vision qu’en donna en 1905 l’autrichien Gustave Klimt (Vienne).

 

 

Nicolas le Valois ne jouit pas longtemps de son palais. En 1541, il succombe à une crise d’apoplexie lors d’un festin d’huîtres.

 

L’hôtel particulier que constitue l’hôtel d’Escoville est d’un type nouveau au XVIe siècle. Il s’oppose à l’habitat traditionnel caennais non pas tant dans le choix des matériaux – la pierre de Caen fut largement utilisée dès le XIIe siècle pour l’habitat civil particulier – que par son élévation et son plan. En effet, dans un cadre souvent restreint et un parcellaire figé, il est d’usage de construire sur trois, voire quatre niveaux et de préférer les constructions à mur pignon, s’étalant sur une parcelle profonde mais étroite, perpendiculaire à l’axe de la rue. C’est le cas des deux maisons 52-54 de la rue Saint-Pierre.

L’hôtel particulier type Escoville ou Mondrainville (détruit en 1944, emplacement de la Caisse d’Épargne) a dû frapper les contemporains plus encore par sa vaste emprise au sol, son plan ordonné autour d’une cour, sa disposition régulière, sa séparation entre espaces publics et privés que par la richesse de sa décoration. Il suit en cela la disposition des grands palais urbains florentins du XVe, comme le palais Médicis.

 

 

Très endommagé lors de la bataille de Caen, l'hôtel a été en grande partie reconstruit. En 1960, le gros œuvre est terminé. A l’hôtel d’Escoville, comme à l’hôtel de Than, les murs en pierre de Caen d'origine ont été repris par une structure en béton armé et ne sont plus porteurs. Structurellement, ils s’apparentent désormais aux immeubles de la Reconstruction. Les travaux « à l’ancienne » ont en effet été strictement réservés aux parties visibles ; les techniques mises en œuvre pour la consolidation ou la restitution du gros-œuvre n’ont rien à voir avec la technique constructive ancienne, comme nous le montre d’ailleurs le déplacement de la façade.

 

 

Lors de la restauration, une cheminée, située depuis 1855 au rez-de-chaussée du musée des antiquaires de Normandie, a été remontée en 1963 au premier étage de l’hôtel d’Escoville23. Elle a ensuite été déplacée en 1994 dans la salle Moisant de Brieux. Datant de 1568, cette cheminée se trouvait à l'origine dans un hôtel particulier au n°28 de la rue Saint-Jean. Son trumeau richement sculpté montre une scène de la vie de saint Georges. Le linteau est frappé des armes de la famille de Villy.

 

 

Attention aux horaires d'ouverture :

Du lundi au samedi : 9h00-18h00

Dimanche : 9h00-13h00

 

 

ENGLISH VERSION

 

The severe façade overlooking the public road harbours one of the most typical private town houses of the 16th century. In the courtyard, loggia, high roofs, lanterns and skylights are characteristic of the Italian Renaissance. Devastated in 1944, the hotel underwent major restoration work and is today the head office of the Caen Tourist Office.

 


Beware of opening hours:

Monday to Saturday: 9:00 a.m. to 6:00 p.m.

Sunday: 9:00 a.m. to 1:00 p.m.

 

free counters

Additional Hints (Decrypt)

Qnaf yn pbhe/ Tevyyr / Zntaégvdhr / Cubgb fcbvyre

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)