Le trompe l'œil de Mr le Comte
Bon nombre de trompe l'œil sur les immeubles anciens sont dus à l'impôt sur les portes et fenêtres.
Celui que vous avez devant vous semble avoir été créé au XIXème siècle, après que les propriétaires firent construire deux pavillons style Empire et un accès sur la Grand Rue. Il est particulièrement bien réussi et il est difficile de reconnaître les vraies des fausses fenêtres.
L'appellation "château", donnée à ce bâtiment se justifie par l'importance de cette maison. Il s'agit d'un édifice de type hôtel particulier, construit au XVIIème siècle pour Léonard Cuchet, Conseiller au Parlement de Grenoble.
Cette demeure n'a jamais été vendue et fut transmise de génération en génération par les femmes.
La façade principale est orientée côté jardin, car autrefois la rue passait près du perron.Le parc "à la française", a dit-on été dessiné par Le Nôtre.
Au XIXème siècle, les propriétaires firent construire deux pavillons style Empire, servant de communs.
Aux XVllème et XVlllème siècles, le château était occupé principalement l'été. Les propriétaires organisaient alors de nombreuses réceptions, invitant la société grenobloise, bien connue par le côté volage des classes les plus aisées.
Choderlos-de-Laclos, cadet d'artillerie, lors de son séjour à Grenoble, fut invité au château de Voreppe, rencontrant les personnages qui inspireront les "Liaisons Dangereuses".
Plus tard, dans le courant du XIXème siècle, Balzac et Berlioz fréquentèrent également les salons et le parc du château de la Grande Rue.
Le Château et son parc ont été classés Monuments Historiques, à la demande du Comte de Sieyès, actuel propriétaire.
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