EVENT DU BUISSON DE PAUCOURT
CARREFOUR DU CONSERVATEUR
C’est au XIIIe siècle qu’apparaît l’appellation « Eaux et Forêts », par une ordonnance de 1219 à la demande du Roi Phillipe II Auguste. Une réglementation sur l’exploitation et la vente du bois voit donc le jour, et le premier aménagement forestier connu date de 1230.
L’origine des Conservateurs de forêt date de 1291, sous Philippe le Bel, qui instaure une ébauche d’organisation forestière en créant les « Maîtres des Forêts ». L’ordonnance définit leur rôle : enquêteurs, inquisiteurs et réformateurs. La première administration forestière sera créée en 1346 sous Phillipe VI de Valois. L’ébauche du premier code forestier apparaîtra dès 1371 sous Charles V, traitant alors des assiettes, des marteaux et de police. Le Maître des Forêts rend alors compte à un « Souverain Maître des Eaux et Forêts par tout le royaume » car les droits d’usage rapportent beaucoup d’argent au royaume. Charles VI le renommera plus tard « Souverain et Général Maître ordonnateur, dispositeur et réformateur, seul pour le tout des Eaux et Forêts par tout le royaume »
Au XVIe siècle, sous François Ier, la chasse devient réglementée car le Roi veut des forêts giboyeuses, mais en 1575 Henri III supprime le poste de Grand Maître Souverain pour créer 6 offices de Grands Maîtres Enquêteurs et Généraux réformateurs. Le règlement général des Eaux et Forêts apparaît en 1597 sous Henri IV et toutes les forêts Royales sont bornées et aménagées.
Au XVIIe siècle, sous Louis XIV, Colbert multiplie par 20 les recettes des forêts royales en fermant les forêts domaniales et en imposant un droit de gruerie sur les forêts du clergé. Louis de Froidour de Sérizy, alors Lieutenant Général des Eaux et Forêts depuis 1651, devient à son tour Grand Maître. Le domaine forestier comprend alors 18 « Grandes Maîtrises » et 134 « Maîtrises ».
C’est au XVIIIe siècle, sous Louis XV, que le terme « Conservateur » voit le jour. En 1791 la forêt est gérée par la « Conservation Générale des Eaux et Forêts de France », composée de 5 commissaires (Conservateurs Généraux), d’inspecteurs, d’arpenteurs et de gardes. Après la révolution le marteau royal pour la coupe devient marteau de l’état (BN).
Au XIXe siècle le service devient « Administration Générale des Forêts », composée de 5 administrateurs, 30 conservateurs, 300 sous-inspecteurs, 500 gardes principaux et 8000 gardes. En 1827 naît le premier Code Forestier qui inclut les Terrains de montagne et les torrents. Le 3 Mai 1844 le permis de chasse est instauré.
En 1877 l’administration des Forêts est séparée de celle des Finances et rattachée au Ministère de l’Agriculture. A l’aube du Xxe siècle l’utilisation du marteau est peu à peu abandonnée.
Le 1er janvier 1966, sous De Gaulle, le Ministre de l’Agriculture instaure l’établissement public de l’Office National des Forêts.