Les portes à flots ont été construites à l’exutoire de six rivières à partir du 18e siècle afin d’empêcher les remontées marines dans les terres de marais qui se faisaient alors ressentir jusqu’à Trévières dans le Bessin et Saint-Sauveur-le-Vicomte dans le Cotentin. Elles se ferment mécaniquement à chaque marée montante et, à chaque marée descendante, se rouvrent sous la pression de l’eau douce. Ainsi, les prairies grasses sont accessibles neuf mois par an, permettant le pâturage des bêtes.
Les portes à flots sont associées à des vannes installées en amont qui sont fermées en été afin de maintenir un niveau suffisant dans le réseau hydraulique du marais (fossés, canaux, etc.).
Depuis Tollevast, près de Cherbourg, la Douve serpente les collines du Cotentin, traverse Saint-Sauveur-le-Vicomte. Un fois dans le pays de Bauptois, elle en parcourt le marais jusqu'à la mer de la Manche en se dirigeant vers l'est jusqu’à Carentan.
La longueur de son cours d'eau est de 78,6 km. C'est un fleuve navigable, notamment par les gabares à fond plat. Elle sort de son lit chaque hiver lorsque les inondations du marais font d'elle une petite mer intérieure éphémère.
C’est seulement au 18eme siècle que de grands travaux permettant l’assèchement des marais furent réalisés : le pont-écluse de Saint Hilaire en 1712 et le pont de la Barquette. L’ouvrage terminé en 1739 était composé de quatre arches; deux nouvelles ont été ajoutées en 1844 (soit un débouché linéaire total de 25 m) et de deux nouvelles passes en 1969.
Sources : Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin
