Ce polissoir date du néolithique final (4000 ans avant J.-C). Il est sur l'ancienne commune de Saint-Benoît, maintenant rattaché à Saint-James. Il est classé depuis 1977.
Appelé également la Pierre Saint-Benoist, c'est un bloc de quartzite blanc de dimension modeste (1,25 m sur 0,5 m) affleurant à peine au niveau des herbes. On observe à sa surface, une douzaine de rainures parallèles et une cuvette au centre. Des fouilles ont été faites autour, en 1885, jusqu'à 2 m de profondeur. Elles ont permis la découverte de plusieurs haches brisées à demi-polies, d'autres entièrement polies, une hache en jade foncé avec un trou de suspension vers la pointe. Il semblerait que son emplacement actuel ne soit pas celui celui d'origine, qui se situait plus haut.
Le polissoir servait d'aiguisoir à environ 1m ou 1,5 m du sol, à hauteur d'une table de travail. Les cuvettes du polissoir servaient à polir les silex (les haches) et les rainures servaient à polir les flancs et les tranchants des haches. Les aiguisoirs et polissoirs étaient toujours situés près des rus pour refroidir les outils, dans un lieu abrité des vents et, ici, à mi-pente de la vallée de la Longue Touche.
Issues de la religion chrétienne, des légendes sont attachées à ce polissoir. Les veines roses qui parcourent ce bloc de quartz blanc sont les veines du saint qui aurait été pétrifié à cet endroit. Les rainures sont les empreintes de ses côtes. L'eau dans la cuvette aurait des vertus pour guérir certaines maladies des enfants et des bestiaux.
