Le moulin neuf
PATRIMOINE DE SEUIL D’ARGONNE - MERCI DE RESPECTER LES LIEUX
Le moulin à eau fait partie de la vie des sociétés civilisées depuis l’antiquité. Plus ancien que le moulin à vent, le mécanisme utilise la force gratuite et constante de l’eau pour entraîner une roue à aubes. Pignons, engrenages et bielles permettaient ensuite de transformer le mouvement circulaire pour entraîner au choix : des meules, des foulons (battoirs destinés à fouler le tissu pour en resserrer le tissage), voire même des scies ou des soufflets de forge. A la fin du XIXème siècle, certains moulins sont modifiés et couplés à des systèmes de dynamo pour produire de l’électricité.
Au moyen-âge, dans le système féodal français, posséder moulin fait partie intégrante des droits seigneuriaux dits « de ban » (on parle aussi de « Banalités »).
Les moulins font alors partie (comme le four et le pressoir, dont un exemplaire du XIIIème siècle est encore visible à Beaulieu-en-Argonne) des installations techniques que le seigneur est dans l'obligation d'entretenir et de mettre à disposition de tout habitant de la seigneurie. En contrepartie, les habitants ne peuvent utiliser que ces installations seigneuriales, pour un prix (le plus souvent en nature) fixé par le seigneur. Les Meuniers servaient donc aussi de collecteurs d’impôts. On retrouve dans ces usages la philosophie médiévale, dans laquelle le seigneur doit protection et aide aux habitants de la seigneurie, qui, en retour, doivent s’acquitter d’impôts et de corvées au bénéfice du seigneur.
Ces privilèges, abolis et déclarés rachetables dans la nuit du 4 août 1789, sont abolis définitivement sans rachat en 1793.
LE MOULIN NEUF
Si l’implantation d’un moulin à l’emplacement actuel remonte probablement aux alentours de 1560, ce moulin « neuf » semble avoir eu des prédécesseurs, implantés un peu plus en aval de la Marque, comme en témoigne encore la rue « du vieux moulin », au sud du bourg.
La présence de moulins à mouture (destinés à produire des farines) sur la commune est attestée depuis 1248, date à laquelle le village acquiert le statut de « Ville neuve » (village créé à l’initiative d’un propriétaire foncier, souvent par des défrichages massifs).
Le moulin neuf, comme les plus anciens, appartient alors au domaine des abbés de Beaulieu, seigneurs du village (ce qui explique la crosse abbatiale sur le blason actuel de la commune). Après la Révolution, le 31 mai 1791, il est vendu à Sieur Huguet de Beauzée, puis le 12 mars 1792 à Sieur Louis Legris.
Indépendamment des changements de propriétaires, les meuniers s’y succèdent jusqu’aux années 30-40, où le moulin cesse toute activité de mouture pour ne garder que la production d’électricité, destinée notamment à alimenter la brasserie-limonaderie installée alors dans ses dépendances.
A partir de 1942, le moulin devient une maison d’habitation, puis une résidence secondaire en 1972, date à partir de laquelle le bâtiment est réhabilité et la roue à aubes restaurée.
En 1997, enfin, la commune aménage les abords de la Marque en aval du moulin, pour en faire un lieu de promenade et de détente.
Source : https://www.seuildargonne.fr/les-batiments-et-lieux_fr.html
Photos : www.delcampe.net
Accès facile en voiture, mais attention au stationnement. Vous allez pouvoir découvrir le vieux « Moulin-Neuf » à eau de Triaucourt. Vous aurez la possibilité de vous détendre car vous disposez d’un terrain de pétanque et d’une aire de pique-nique.
Cette cache a été initialement créée et placée par Banditbleu, qui m’a aimablement autorisé à l’adopter en avril 2021.