Cet édifice du culte construit en bordure du chemin contournant le mont Saint-Michel dominait la plaine est de la Moselle et le faubourg Saint-Mansuy. On y accédait, depuis la ville, par un petit chemin de terre traversant voici très longtemps, les vignes plantées sur le mont, remplacées, ensuite, par des jardins et des vergers il longeait une grande sapinière qui annonçait la proximité de la chapelle où régnait un calme absolu. C'était un itinéraire de promenade dominicale pour de nombreux de Toulois.
Cette chapelle était le refuge des vignerons lors des pluies ou des orages et un lieu de rencontre autour de la source fraîche où ils plaçaient leur boisson.
Tous les ans, un pèlerinage y conduisait des fidèles.
Elle fut construite bien avant 1636 comme l'atteste une plaque de pierre qui était scellée dans un des murs.
« CETTE CHAPELLE DEPUIS LONGTEMPS RUINEE ET ABATTUE,
A ETE REPAREE PAR M FRANCOIS CAHLIER, CHANTRE ET CHANOINE DE L'EGLISE DE TOUL ET VICAIRE GENERAL DE L'EVECHE,
EN L'HONNEUR DE NOTRE DAME DU REFUGE,
LA GLORIEUSE MERE DE DIEU .
AFIN D'INVITER LES PASSANTS
A VENIR IMPLORER SON SECOURS
POUR LE PARDON DES PECHES ET LA PAIX DES CHRETIENS
1636
PRIEZ DIEU POUR LUI »
C’était une petite construction de 5,50m X 4,50m, en maçonnerie de pierres brutes liées à la chaux, recouverte d’un toit en tuiles rouges tige de-botte posées sur une charpente apparente; on y accédait par trois hautes marches.
Deux petites fenêtres latérales, une porte basse complétaient cet ensemble.
A l’intérieur, dans le fond, face à la porte, une niche apparaissait où était installée la statue de la Vierge. Un petit autel rustique, en bois peint, était recouvert d’une nappe blanche remplacée régulièrement par une personne pieuse, devant l’autel, un prie dieu, sur les deux côtés, des ex-voto, accrochés aux murs, rappelaient aux promeneurs, les souhaits exaucés par la Vierge de Refuge.
Il y avait souvent des fleurs fraîches, des fleurs des champs tout proches, qu’une main délicate déposait sur l'autel.
Sans entretien pendant une très longue période, cette chapelle devait être en très mauvais état puisqu'un groupe de prisonniers italiens a procédé à sa restauration. Une plaque rappelle leur action généreuse par ces mots:
« EN 1947, DES PRISONNIERS ITALIENS ONT REMIS EN ETAT
LA CHAPELLE DE LA VIERGE DU REFUGE »
En 1973, c'est une équipe d'employés municipaux qui la remet en état sous la direction de M Jean Bondois ce qui permit, lors de l’Ascension l974, à l’archiprêtre Evanno, d’officier dans la chapelle restaurée.
Depuis, les ans, les intempéries, le manque d’entretien et le vandalisme, ont eu raison de l’édifice qui est malheureusement, réduit à un tas de pierres. Laissée longtemps en place, la statue de la Vierge a miraculeusement été respectée, elle est maintenant, avec les plaque commémoratives, conservée en lieu sûr.
Ainsi se termine une courte histoire par une triste fin d’une partie de notre patrimoine.
EPILOGUE
En 1982 le bâtiment pouvait encore être sauvé.
En 1985 il n'en restait déjà plus rien.
Tout juste subsiste-t-il un point sur les cartes et à proximité en souvenir de cet édifice...
" La rue de la Vierge de Refuge"
Dans la boite vous trouverez un indice essentiel à l’ouverture du cryptex de la cache suivante : A l’assaut du mont Saint Michel (GC3ANDA).La solution en quatre lettres.