Après une tempête Fanch et Annaïg avaient pris le chemin de la dune pour récolter du goémon.
Quelques brassées encore et on rentrerait au village. Tout à coup, la fourche d'Annaïg heurta une masse sombre parmi les algues : une sorte de tonnelet que certainement les vagues avaient fait rouler jusque-là.
Quelques coups sur le tonnelet et une partie du contenu vint s'étaler sur les algues : des boutons de cuivre, rien que des boutons de cuivre !
Le dimanche suivant, à la messe de Saint-Philibert on avait appris qu'un bateau armé à Landévennec et faisant route sur Auray avait fait naufrage.
Et si les boutons trouvés étaient en réalité des pièces d'or !
On sut bientôt qu'on avait chargé sur le bateau, non pas un, mais quatre tonnelets. Ils étaient surement encore au fond de l'eau, et peut-être réapparaitront-il un jour ?