LA FONTAINE DES SUISSES
8 SEPTEMBRE 1513, LOUIS II de la TREMOILLE,
gouverneur de Dijon (pour le compte de LOUIS XII) qui avait depuis
plus d'un mois fait accumuler d'importantes réserves alimentaires
et militaires dans DIJON en vue d'un siège de sa ville, voit
arriver une armée d'environ 40.000 hommes, fortement armés (au
moins 500 pièces d'artillerie). Il s'agit des Suisses (30.000
hommes réputés être des soldats sans pitiés, craints pour leur
cruauté, leur plaisir du massacre et leur rapacité lors du sac des
villes) des allemands (1.000 cavaliers, 4.000 hommes d'armes) et
des Francs-Comtois (2.000 hommes). ;
Dijon, elle, n’est protégée que par 4 à 5.000 hommes,
entourée par des remparts assez anciens et peu entretenus, qui ne
pourraient résister à la canonnade.
C’est pour cela que LOUIS II a fait incendier et démolir, le
6 septembre, les faubourgs de la ville, qui auraient pu abriter
l'avance ennemie jusque sous les murs de la cité.
Le 9 septembre, la ville est cernée par les
assaillants qui commence le bombardement à partir du lieu appelé
dès lors « la Fontaine des Suisses », pour créer une brèche et
attaquer la ville.
Le 10 septembre, les bombardements ne donnant rien, les Suisses
décident d’installer une 2ème batterie (quartier des
Perrières). Des négociations s’engagent, mais
n’aboutissent pas. En fin de journée, 2 brèches apparaissent
dans l’enceinte, mais les défenseurs de la ville repoussent
les assaillants.
Le 11 septembre, les assaillants continuent le bombardement pour
élargir les brèches, mais les premières difficultés de
ravitaillements des assiégeants se font sentir, le siège durant
plus que prévu. Les négociations vont bon train avec les Suisses
qui acceptent une trêve.
Le 12 septembre, Allemands et Francs-Comtois attaquent seuls la
cité, dans la boue et sous la pluie, mais ils sont en nombre
insuffisant pour enfoncer les défenses dijonnaises. Suisses et
Français signent le même jour ‘le traité de Dijon’
contre rançon payable en 2 fois, plus un versement immédiat.
Le 14 septembre, les Suisses ayant perçu leur acompte, lèvent le
camp et par la même, les Allemands et les Franc-Comtois qui ont
compris qu’ils n’étaient à eux seuls pas de taille pour
prendre la ville.
LOUIS XII ne paiera jamais les Suisses, prétextant de
l’insuffisance de pouvoir du gouverneur de Dijon (grâce
auquel l’invasion de la Bourgogne aura été évitée).