L'historique
La nuit du 18 au 19 juillet 1944, vers 1h15, un bombardier de la RAF en difficulté survole la région à faible altitude et s'abat en flammes dans la forêt.
Accourus au petit jour du village belge voisin de Laplaigne, des résistants de l'Armée secrète découvrent en chemin, accrochée dans les arbres, la tourelle de queue qui s'était détachée de l'avion. Le corps pratiquement intact du mitrailleur s'y trouve encore. Plus loin, dans le creux du lieu-dit « La Cavée », l'appareil brûle et ses munitions de bord éclatent. Des hommes sont visiblement restés dans le brasier. Les résistants décident de cacher le corps du mitrailleur à l'occupant et l'inhument dans le bois.
Quelques heures plus tard, au cours de sa tournée, le garde forestier découvre les débris carbonisés de l'appareil qu'il situe « à cheval sur la frontière franco-belge ». Selon son rapport, trois cadavres d'aviateurs se trouvent en territoire belge.
Avertis par les seules Autorités françaises, les Allemands n'arrivent sur les lieux que dans la soirée du 19 juillet. Ils ne trouvent dans l'épave de l'appareil que six corps et les inhument au cimetière Saint-Roch de Valenciennes. Seul l'officier canadien Fraser Clarke HOLLENBACK a pu être identifié. Les cinq autres reposent dans une tombe commune.
À la libération, ceux qui avaient caché le corps du mitrailleur vinrent le rechercher. Depuis le 6 septembre 1944, le sergent Henry John William SIMMONDS repose au cimetière de Laplaigne, entouré des hommes du village abattus par les Allemands en retraite le 3 septembre 1944. La veille, à Flines, ceux-ci avaient de même fait cinq victimes.
Des recherches ont pu établir que l'appareil de la RAF était en fait le Lancaster Mk 1 LL 943 du 115 Squadron. Il avait décollé de la base de Witchford près de Cambridge à 22h28 le 18 juillet, et venait de participer au bombardement du nœud ferroviaire d'Aulnoye près de Maubeuge. Il retournait vers sa base via la Belgique lorsqu'il fut intercepté à hauteur de Valenciennes par un chasseur de nuit de la Luftwaffe venu de la base de Florennes.
Daté du 17 décembre 1946, le rapport final de l'enquête menée par les Autorités britanniques situe sur le territoire de Maubray le lieu de la chute de l'appareil. Cela confirme la version du témoin qui a vu les débris du LL 943 éparpillés sur quelques dizaines de mètres juste au-delà de la frontière, là-même où une sablière a par la suite été exploitée et a finalement laissé la place au Lac du prince.
Un témoignage écrit datant de février 1947 précise que l'appareil s'est brisé en tombant, et que la tourelle arrière et le corps du sergent Simmonds ont été retrouvés à 250 mètres de là et donc sur le territoire de Flines. Cela confirme le récit de l'habitant de Laplaigne qui a vu le corps de Simmonds et l'appareil en feu. Il établit ainsi le caractère transfrontalier de l'événement.
La stèle a été érigée par le Conseil Général du Nord et l'Office National des Forêts et inaugurée le 5 septembre 2010. Elle rappelle le sacrifice des deux officiers australiens, de l'officier canadien et des quatre sergents britanniques qui étaient à son bord.
La cache
Pour calculer les coordonnées de la cache, additionnez les numéros matricules des membres de l'équipage indiqués sur la stèle.
Vous obtenez un nombre composé de sept chiffres : le premier = A , le deuxième = B, et ainsi de suite jusque G.
La cache se situe aux coordonnées suivantes : N50°3B.ABG et E003°2A.ACD.