Claire Cité
Le mouvement « castor », apparu après la première guerre mondiale, gagne d’abord Pessac, en Gironde, où 150 maisons sont édifiées. Ce mouvement s’adresse à des familles modestes dans une France qui connaît une crise aiguë du logement. Son principe de base est simple : « En s’associant, nous pouvons nous-mêmes construire notre maison ». L’exemple girondin va entraîner des Nantais et des Rezéens à tenter l’aventure.
« Nous ne bâtirons pas notre maison, mais nous bâtirons ensemble notre cité »
Le 8 Juillet 1950 s’ouvre à Rezé le tout premier Chantier Castors sur les 8.5 hectares achetés au domaine de la Balinière. Le principe des Castors est donc d’auto-construire des maisons mais, aussi les routes et les réseaux qui les desservent !
Malgré les doutes des observateurs, le milieu professionnel se mobilise : M. Vissuzaine, alors architecte au ministère de la Reconstruction, élabore le plan d’ ensemble du lotissement qui s’inspire de la « Cité jardin » de Howard et L. Peneau dessine le plan des maisons en concertation avec les futurs habitants.
En mai 1953, le Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Monsieur Courant, se déplace à Rezé pour soutenir des pionniers qui sont aidés dans leur tâche par le Service Civile international composé d’une quarantaine de bénévoles de 10 nationalités différentes. Enfin le 11juillet 1954, les 101 maisons sont inaugurées ; auparavant en 1952, aura débuté un second chantier Castor de 156 maisons au Landreau : celui-ci sera terminé en 1956.
Il aura fallu 206 205 Heures d’apport-travaille et un budget de 389 millions d’anciens francs (593 000 euros) pour édifier l’ensemble du lotissement de Claire Cité.
Ces deux expériences que sont celle des Castors et celle de la Maison Radieuse de Le Corbusier, on offert à Rezé à la même époque deux modèles opposés-et remarquables- de développement urbain et de logements destinés aux familles modestes.
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