La construction du canal de Jonage d'une longueur de 18,850 km (1894-1899), destiné a alimenté l'usine-barrage hydroélectrique de Cusset, a créé une coupure des voies de communications que la SLFMR (Société Lyonnaise des Forces Motrices du Rhône) a obligation de rétablir : sept ponts enjambant le canal sont donc construits.
Dictée par la recherche d'économie, leur conception, sans recherche d'effet architectural, doit essentiellement présenter toutes les garanties de sécurité. Les deux plus grands ponts sont construits en premier : ceux de Décines (123,62 m de long) et de la Sucrerie (123,14m). Suivent ensuite les trois plus petits en amont de l'usine-barrage : L'Herbens, Meyzieu et Jonage.
Ceux du canal de fuite, en aval de la centrale, situés dans les secteurs à la circulation la plus dense et devant être capables de résister à de fortes charges, seront construits en dernier : les ponts de la Porte de Cusset et de la Porte de Vaulx-en-Velin. A l'exception de ces deux derniers qui ont laissé leur place à des ouvrages plus modernes (aujourd'hui, appelés respectivement pont de Vaulx et pont de Croix-Luizet), ils sont toujours en service.
Ces pont se ressemblent largement, les piles et culées sont partout exécutées en maçonnerie et les tabliers métalliques en acier doux (celui-ci s'impose alors dans ce type de construction car plus résistant, plus léger et moins cher).
Les trois ponts en amont du Grand Large (Jonage, Meyzieu et L'Herbens) sont à simple voie tandis que les quatre suivants ont une double voie.
Sources : Les guides du patrimoine Rhônalpin N°40