|
Cette
ascension présente un profil de 13,8 km à 7,9 % de moyenne. La
montée de l’Alpe d’Huez est constituée de 21 virages
numérotés en ordre décroissant par des panneaux indicateurs
(auparavant, il s’agissait de bornes pour servir de repères
aux chasse-neiges) et hormis un virage qui nécessite une relance,
les virages constituent à chaque fois un replat. Entre les épingles
les pentes oscillent souvent entre 8 et 9 %.
L’ascension démarre après le rond-point à la sortie du Bourg
d’Oisans. D’entrée, on est dans le vif du sujet avec
10,4 % dès le premier kilomètre. Les 3 premiers kilomètres pour
arriver jusqu’à la Garde-en-Oisans et son clocher, au virage
16, sont proches de 10 %. C’est en passant à la Garde que
l’on trouve un court replat pour récupérer des 3 premiers km
difficiles. Par la suite, la pente s’établit autour de 7% à
8% sans cassure de pente ce qui rend la montée abordable à tout
cycliste capable de franchir les rampes du pied. Après environs 5
kilomètres, on passe les hameaux du Ribot d’en Bas puis du
Ribot d’en Haut. Ensuite, on s’élève et on domine très
nettement Le Bourg-d'Oisans.
Lorsque l’on arrive à Saint-Ferréol au virage 7 et au km 7,5
à côté d’un autre clocher, on aperçoit déjà l’Alpe
d’Huez sur les hauteurs et Huez-en-Oisans juste un peu plus
haut que Saint-Ferréol. Au niveau du croisement dit de la Patte
d’Oie, la route se partage en deux : une route à droite vers
les stations de ski et la route tout droit, itinéraire du Tour de
France, que l’on suit. À 2 km de la première banderole
d’arrivée, les premiers bâtiments de la station apparaissent
clairement.
Mais l’arrivée du Tour de France se situe 1 km plus loin que
cette première banderole, sur l’avenue du Rif Nel, au centre
de la station. Ce dernier kilomètre est facile.
|
Le Tour de
France cycliste a connu sa première arrivée à l'Alpe d'Huez en 1952
avec une victoire de Fausto Coppi pour une étape qui fut la toute
première arrivée au sommet de la grande boucle, mais il faut
attendre presque un quart de siècle pour que la station de l'Oisans
soit de nouveau au programme du Tour. Depuis les arrivées se sont
multipliées, l’Alpe d’Huez reçut même la course chaque
année de 1976 à 1992 à l’exception de 1980 et 1985.
C’est dans cette période que la légende de la montée
s’est construite, avec les multiples victoires Hollandaises
(Joop Zoetemelk et Hennie Kuiper deux fois, Peter Winnen, Steven
Rooks et Gert-Jan Theunisse une fois), les luttes entre Bernard
Thévenet et Hennie Kuiper ou Greg Lemond et Laurent Fignon, ou
encore l'arrivée de Bernard Hinault et Greg Lemond main dans la
main.
À partir des années 1990, la fréquence des arrivées d’étape
s’établit approximativement à une année sur deux. Un dicton
du Tour de France dit que le coureur en jaune le soir de l'étape de
l'Alpe sera vainqueur à Paris (malgré 5 contre-exemples sur 26
arrivées ; en 1978, 1987, 1989, 1990 et 2001) ce qui met en lumière
l'impact de cette étape dans l'imaginaire collectif de la grande
boucle. L'Italien Marco Pantani détient depuis 1997 le record de
l'ascension en 37'35 (1997, 13e étape, St Etienne - L'Alpe
d’Huez)
|