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L'abime de Borneau [CITO-BLO] Traditional Geocache

Hidden : 5/20/2011
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2.5 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:


Cette cache à été posée pour l'Event CITO : GC2J837 du 22 mai 2011

 

De la magie insondable des abîmes…
 

Les abîmes aquatiques, s’ils sont parfois bien utiles pour fournir de l’eau en abondance, suscitent en revanche une quantité de rumeurs et de récits fantastiques. De nombreuses variantes du carrosse englouti ont ainsi été recueillies aux quatre coins du pays. Vous comprendrez donc que la Seine-et-Marne n’est pas la seule région de France où circule ce genre d’histoire. A Moret, d’ailleurs, on ne parle pas de carrosse, mais d’un char. J’ignore s’il s’agit du véhicule à deux roues de l’antiquité, ou de cette charrette tirée par des animaux qu’on utilisait autrefois dans les campagnes. Si tel est le premier cas, l’événement semble remonter assez loin dans le passé. La légende, elle, va au plus simple et ne s’embarrasse pas de ce genre de détails. J’en ai récupéré deux versions, sensiblement identiques à quelques mots près.
 

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L'ABIME DE BORNEAU (MORET-SUR-LOING)

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Le laconique Georges Lioret, commentant les fouilles des ruines gallo-romaines du Plateau des Gros, nous raconte : « qu’en des temps inconnus, un char à six chevaux rempli de voyageurs s’effondra dans l’Abîme de Borneau » On n’en saura pas plus. M. P. de Moret est un peu plus précis : « Un char transportant 3 personnes aurait dévié de son chemin pour plonger dans l’Abîme de Borneau, abîme qui à l’époque était beaucoup plus profond. » Il ajoutait « que le bruit du galop des chevaux se faisait parfois entendre, quand le niveau de l’eau était au plus bas ». Pougeois plus simplement encore : « Que pendant une chasse, une voiture attelée de plusieurs chevaux ait disparu tout entière dans ce précipice, sans laisser aucune trace » et ajoute curieusement : « Peut-être cette voiture et ces chevaux n’étaient-ils qu’un simple canard »
            D’après la tradition, et comme dans beaucoup de cas similaires, les profondeurs de cet abîme seraient insondables. M. P. m’a raconté que deux indigents nommés Nénette et Ouin-Ouin, qui vivaient à proximité, s’y seraient également noyés. Le nom de Borneau semble issu du terme pré-celtique born indiquant un « trou, une cavité naturelle », et aurait donné en latin bornellus, « source, trou d’eau ». Ce gouffre, logé dans la plaine du Vieux Pont, est toujours alimenté par le Ru des Trémorts qui coule sur la rive gauche du Loing, avant de s’y jeter un peu avant Moret. On peut s’y rendre en empruntant la rue Madame et ensuite le Chemin des Prés.
            M. P. suppose que le ruisseau aurait été baptisé en souvenir des disparus du tragique accident. On peut donc penser qu’une mutation de langage nous aurait fait passer de trois morts à Trémorts. Possible. Reste à savoir si c’est la légende qui a donné son nom au ruisseau ou le contraire. En attendant, ça sera toujours mieux que certaines bizarreries historiques répandues parAlexandre-Désir Teste d'Ouet et la bande de l’abbé Pougeois qui n’ont pas fait que raconter des âneries, mais en ont aussi écrites. Une fois de plus, jouant avec les toponymes et les mégalithes du coin, ils s’imaginaient avoir entre les mains une preuve supplémentaire visant à blanchir ses interprétations « hénaurmes » de la légendaire bataille de Lato Fao (la jumelle de celle des Trois Rois) censée s’être déroulée dans les alentours de Moret en 596. Pour eux, le « Ru des Trémorts » tout comme le « Champ des Veuves » renvoie aux 30 000 victimes de cette bataille, voir même aux soldats de Clotaire fuyant le massacre de Dormelles, trois ans auparavant.
Alexandre-Désir Teste d'Ouet pense que Trémorts viendrait de Très-mort, en souvenir «  Des flots de sang qui, roulant dans son lit, ont été arrêtés par des monceaux de cadavres, se sont répandus dans la prairie, et cette riche campagne a été fertilisée par les dépouilles de nos pères ! ». Huet précise également qu’il existait un pont d’origine romaine au niveau du Port de Veneux triangle de terre ayant pour limite Ouest le coude du fleuve et à l’Est le Lutin, section cadastraleAC 01. Il enjambait la Seine là ou autrefois se trouvait l’île de la Goderne, que le passage du chemin de halage rattache désormais à la terre D’après lui « La bataille aurait eu lieu sur les deux rives du fleuve en 596. De la daterait la destruction du Vieux-Moret, appelé par quelques auteurs Latofao. De là viendrait aussi le nom de ruelle Mortuaille donné à un chemin dont il ne reste plus qu’une partie sur le territoire de Champagne lequel conduisait au pont dont il est parlé ». Il ajoute à titre de preuves que « Plusieurs personnes des environs possèdent des armes franques trouvées en ces lieux »
Marcel Chesne  pense que cette histoire de pont romain, situé hors des voies romaines, relève du légendaire pur et simple et suppose que « De vieux moulins à eau et des chaussées existant au lieu-dit « détroit de Saint-Mamer » ( ?), les substructions de ceux-ci, visibles encore voici moins de deux cents ans, seraient sûrement à l’origine de cette légende trop vivace ».On en restera là.

Additional Hints (Decrypt)

Neoer pbhpué fbhf yr yvreer

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)