Je vous propose de découvrir un mémorial en l'honneur des
maquisards du groupe " Leï loups roudaïre ".
Un peu
d'histoire.
C'est dans les mines de Valdonne, à l'insu du voisinage, que les
Maquisards du groupe " Leï
loups roudaïres " ont agi pour la Liberté.
La mine constituait un lieu privilégié pour accueillir 25 hommes
qui devaient agir dans l'ombre.
Jacques Peuvergne,
ingénieur divisionnaire des Mines et chef du groupe, fera appel à
de vieux mineurs expérimentés connaissant le sous-sol et ayant
participé à la Première Guerre Mondiale, ainsi qu'à des étudiants
réfractaires du Service de Travail Obligatoire (STO). Armés de
courage, ces résistants ont accompli différentes missions :
sabotage de la voie ferrée Nice-Gardanne, pose de mines sur les
routes principales, accompagnement de parachutistes, mission de
renseignement, affichage, transport d'armes (cachées dans le foin
destiné aux chevaux du fond), ralentissement de la production de
charbon, déraillement des trains ... et enfin, l'accueil des
troupes alliés.
C'est à cette occasion, le 16 août 1944, que le groupe, et par
la même plusieurs communes, ont subi des pertes importantes, dans
les forêts de Valdonne.
Quant à Henri Debiez, voici son
histoire.
Henri Debiez Henri Debiez est né le 9 juin 1920 à Aimé (Savoie). Son
père était ingénieur aux charbonnages de France (houillères du
Bassin de Provence).
En 1939, il est étudiant à l'Institut
électrotechnique de Grenoble.
C’est là qu’Henri Debiez entre dans la
résistance en 1941 sous le nom de "Franck" et devient rapidement
adjoint du responsable départemental pour l’Isère du
mouvement "Combat" que dirige Henri
Frenay.
Alias : "Franck" (à Grenoble)
- "Brisson" (à Lyon).
Il réalise le recrutement et l'encadrement d'un
millier de jeunes gens, étudiants pour la plupart. Ceux-ci, formés
en groupes francs, agissent contre les troupes d'occupation du
département et procèdent à des destructions d'ouvrages militaires.
Le plus souvent Henri Debiez se trouve à leur tête.
De par son action et celle de ses compagnons,
l'Isère devient l'un des premiers départements résistants de
France.
En février
1942, il assure la direction départementale du groupement
des "Forces Unies de la Jeunesse" (FUJ).
A la suite de la terrible répression menée par les
Allemands contre les mouvements de résistance de la région
grenobloise en juillet
1943, il se rend à Lyon où il assume les fonctions de chef
régional des "FUJ" et réussit à grouper toutes les Jeunesses
patriotiques de la région Rhône-Alpes.
Fin
1943, il est nommé chef régional des "Jeunes des Mouvements
Unis de Résistance" pour Rhône-Alpes, c’est-à-dire des jeunes
gens issus des mouvements de résistance "Combat", "Libération" et
"Franc-Tireur". Il est l’organisateur de toutes leurs actions
immédiates (sabotage, coups de mains). Egalement chef régional de
la fédération des "Forces Unies de la Jeunesse Patriotique", il
est, à partir du 25 mai 1944, l’un des quatre membres du
Comité directeur national des "Jeunes des Mouvements Unis de
Résistance".
Il organise par ailleurs une presse clandestine en
créant le journal Jeune Combattant et supervise la mise en
place de maquis dans le département de l'Ain.
Arrêté à Lyon le 8 juillet 1944 par la Gestapo, il
est abominablement torturé à de multiples reprises au
Fort Montluc avant d'être fusillé avec vingt et un camarades le 12
juillet à Genas, sans
avoir parlé.
Henri Debiez a été inhumé à Nyons (Drôme).
Homologué au
grade de capitaine le 12/12/1945
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret
du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre avec étoile et
palme
• Médaille de la Résistance avec
rosette
VEUILLEZ RESPECTER CE LIEUX DE
MEMOIRE, MERCI.