D’autres versions sont moins neutres à l’égard de M. Descours :
[…] Les murs sont noircis, la toiture est dans le salon, la tour des chambres est vide les planchers se sont fait la malle, seuls les réservoirs de chasse d’eau avec leur chaînettes qui pendouillent demeurent bien agrippés au mur. Il y avait trois étages, partis en fumée, ou alors en gravats sur le sol depuis 1944, quand les « boches » ont incendié ce qui était devenu un repère de maquisards. En réalité, le château est une belle grosse maison de villégiature pour une riche famille lyonnaise qui venait là aux beaux jours. Bien pensant, et certainement apôtre du patriarcat, l’œuvre est commanditée par un industriel qui, dans sa grande mansuétude, s’approprie un village et sa population. A la fin du XIXe, Saint Sixte est un hameau moyenâgeux, bien à l’abri, accroché à sa montagne, lorsqu’un jour tout bascule, la première automobile, puis la route, puis le manoir et enfin l’église. L’homme construit tout et n’oublie surtout pas de se rendre à l’office chaque dimanche, au premier rang, à défaut de tribune. A la sortie, il convie les hommes au château, là-haut il leur offre un apéritif accompagné d’un cigare. Celui qui me conta cette histoire, l’avait vu de ses yeux d’enfant, il m’abandonna quelques instants pour s’en aller quérir une photographie d’avant guerre. On y voit une grande maison blanche à la décoration très légèrement annotée de touches néo gothiques, néanmoins le bon goût bourgeois prédomine avec une façade encadrée de tours, une terrasse dont, je ne me souviens pas si elle donne la vue sur le lac, les sapins étaient déjà là. R.C.
Source : http://ruine.wordpress.com/2009/08/04/sainte-sixte-1984-france-isere/
Aujourd’hui, le plan du village situé entre le lac et le cimetière ne mentionne pas l’emplacement des ruines.
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