L’extérieur : Composée d’une nef à laquelle on
accède par un porche couvert en pierres, placé au Sud de
l’église, du chœur, de deux chapelles et d’un
clocher placé au Nord, à l’extérieur, cette église date
probablement de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle.
Le porche a été construit en 1650 (inscription juste au-dessus de
l’entrée). Il existe un portail à l’ouest, en forme
d’ogive protégée par un larmier. Des animaux ornent le
linteau de la porte de la sacristie.
L'intérieur : Les murs du porche d’entrée sont couverts
de « grafitti » étranges. Le chœur est éclairé par quatre
fenêtres, plus larges, de forme presque carrée. Le chevet plat,
sans ouverture, occupé par le maître autel. Il n’y a pas de
transept. L’intérieur de l’église a été restauré en
même temps que la mise en valeur des peintures murales entre 1992
et 1995. Le maître-autel a été repeint selon les couleurs
d’origine, le tableau du retable transformé, les verrières
remplacées par des vitraux plus modernes, plus adaptés au style des
peintures, le sol a été repavé de carreaux anciens et le mobilier
entièrement restauré.
La
chapelle sud : Elle se compose d’une verrière représentant
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1928-Veuve H. Mazuet, Bayeux) et
des statues de Sainte Marie Madeleine, Saint Sébastien et Saint
Antoine de Padoue (bancs anciens-chapelle destinée à une exposition
sur les pèlerinages au XIIème siècle.
La
chapelle nord : Le plafond de la chapelle Saint Michel figure les
quatre évangélistes, dans les quatre angles formés par arceaux
croisés. Saint Mathieu est avec un ange qui lui présente un
encrier, au Nord, Saint Marc avec un lion ailé et deux anges
musiciens, au Sud, Saint Luc avec un bœuf, qui peint un
portrait de femme, à l’Ouest et Saint Jean avec l’aigle
qui tient un porte-plume, à l’Est. On distingue le soleil et
la lune.
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Douze
tableaux décrivent la légende du pendu/dépendu trouvés par hasard
lors de l’édification d’une crèche.
En 1983, ces tableaux sont mis à jour et mis en valeur grâce au
dévouement et à la compétence de Monsieur Roulland, maire, avec le
concours des autorités compétentes.
Les travaux ont lieu de 1990 à 1995. M. le maire, passionné par
cette légende, a voulu en savoir plus et est partit dans la ville
espagnole de Santo Domingo de la Calzada, sur le chemin de Saint
Jacques de Compostelle, où s’est déroulé une partie de la
légende. Il s’est lié d’amitié avec les personnalités
de cette ville qui sont venues à Canville-la-Roque.
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La légende :
Une famille de pèlerins allemands se rend à Saint Jacques de
Compostelle.
Le père, la mère, et le fils s’arrêtent dans une auberge, la
servante tente de séduire le fils, mais ce dernier repousse ses
avances. Pour se venger, elle cache une pièce d’argenterie
dans le besace du jeune homme et l’accuse de vol. Le jeune
homme est pendu.
Tristes mais résolus, les parents continuent leur voyage vers Saint
Jacques. Un mois plus tard les parents repassent devant le gibet et
s’aperçoivent avec stupeur que leur fils est vivant car Saint
Jacques lui a soutenu les pieds.
Les parents vont alors voir le juge pour lui annoncer la
nouvelle.
A ce moment la, le juge s’apprête à passer à table avec ses
invités. Ecoutant cette nouvelle, le juge leur répond que leur fils
est aussi vivant que le coq et la poule qui sont en train de rôtir
sur la broche.
A cet instant, le coq et la poule sortent de la broche, se
recouvrent de plumes et se mettent à chanter sur la table.
Le juge ordonne la dépendaison du pendu.
La servante avoue avoir mis de l’argenterie dans la besace du
jeune homme. Cette dernière est jugée à son tour et brulée sur le
bucher.
Le juge ayant commis une injustice est jugé à son tour : lui et ses
successeurs porteraient au col une corde pour se souvenir de ce
jugement. Depuis les juges portent un ruban rouge et donnent à
souper tous les jours à un pèlerin en
reconnaissance. |