Mandrin devient chef de famille à 17 ans, à la mort de son père. Il
est issu d'une famille établie autrefois riche mais sur le déclin.
En 1748, il obtient un contrat avec la Ferme générale (le
Trésor Public de l'époque) un contrat pour ravitailler avec « 100
mulets moins 3 » l'armée de France en Italie. Or, il en perd la
plus grande partie dans la traversée des Alpes et à son retour à
Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, il ne lui reste que 17 bêtes dans un
état déplorable, la Ferme générale refuse de le payer.
Le 27 juillet 1753, suite à une rixe mortelle, Louis Mandrin et son
ami Benoît Brissaud sont condamnés à mort. Mandrin est en fuite,
mais Brissaud est pendu. Le même jour, Pierre Mandrin, frère cadet
de Louis, est également pendu pour faux-monnayage. Louis Mandrin
déclare alors la guerre aux collecteurs de taxe de la Ferme
générale et aux gapians qui en sont les employés.
Les fermiers généraux sont alors haïs par la population. Ils
prélèvent les taxes sur les marchandises (la plus connue est la
gabelle, la taxe sur le sel, mais d'autres marchandises, comme le
tabac, sont lourdement taxées). Le système d'affermage de la
collecte des taxes entraîne des abus considérables. Les fermiers
généraux accumulent d'énormes richesses en ne reversant au Roi que
le montant convenu, parfois le quart des taxes qu'ils
prélèvent.
Mandrin entre alors officiellement dans une troupe qui fait de la
contrebande. Il en devient vite le chef. Capitaine Général de
Contrebandiers de France, il a plusieurs centaines de personnes
sous ses ordres, organisées comme un véritable régiment militaire.
C'est en Savoie qu'il s'installe, se pensant ainsi hors d'atteinte
des Français. Son aire d'influence en France va bien au delà du
Dauphiné et couvre pratiquement toutes les actuelles régions
Rhône-Alpes et Auvergne, la Franche-Comté, ainsi qu'une partie de
la Bourgogne.
Durant l'année 1754, il organise six campagnes de contrebande. Ne
s'attaquant qu'aux impopulaires fermiers généraux, il reçoit
rapidement le soutien de la population et d'une partie de
l'aristocratie locale, ainsi que l'admiration de personnalités
comme Voltaire.
La campagne en cours lors de cette série de cache est la
sixième.
Mandrin arrive à Dompierre sur Besbre dans l'après midi. Il est
en fuite. Il arrive de Gueunand (près d'Autun) où sa troupe a été
attaquée. Mandrin est blessé. Il a déjà séparé deux fois son groupe
pour rendre la poursuite difficile et brouiller les traces.
En arrivant à Dompierre, la troupe composée d'une trentaine
d'hommes tombe nez à nez avec quatre cavaliers de la maréchaussée
qui veulent les massacrer. Les contenant, ils leurs volent armes et
chevaux. Mandrin n'avait jusqu'à l'épisode de Gueunand jamais
combattu contre d'autres forces que celle dépendante de la Ferme
Générale.
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