Les vautours
Les derniers vautours avaient disparu des causses et des gorges autour des années 40. Ces charognards n'avaient pas bonne presse, quoique leur utilité ne soit pas négligeable, puisqu'ils ont toujours éliminé les cadavres de bétail. Le poison destiné aux loups, renards et autres carnassiers avait contaminé par ricochet la chaîne alimentaire.
Dans les années 1960, des ornithologues regroupés autour de Michel Brosselin ont eu l'idée de réintroduire dans la région, le vautour fauve. Cette région convient parfaitement à l’espèce: de vastes espaces dégagés, des gorges, des falaises, du vent et du soleil. Le vautour ne brasse pas l'air, de ses ailes pour se déplacer (2,80 m d’envergure, 7 à 10 kg), il attend que le mouvement des courants aériens lui permette de planer.
Exclusivement charognard, les vautours ne touchent pas aux êtres vivants. Consommant très peu d'énergie, ils peuvent jeûner plusieurs jours. Les vautours vivent en couple et n’élèvent qu’un jeune par an, faisant
parfois une deuxième ponte si la première a échouée.