Les anciennes drailles de Haute-Provence. |
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La recherche de cette cache vous fera suivre une ancienne "draille" comme on en trouve encore quelques unes en Provence. Une draille (ou draye), dont le nom provient du provençal draio qui signifie voie, chemin rural, désignait un sentier créé par le passage des troupeaux de moutons, utilisé surtout à l'époque de la transhumance. |
Cette ancienne draye des troupeaux d’Arles (toponymie que l’on retrouve encore sur la carte IGN 1:25000) qui traverse notamment le Plateau de Valensole, a vu passer pendant des siècles des centaines de milliers de brebis qui allait des Alpes (Vallée de la Blanche et de l'Ubaye) à la Camargue et la Crau. Peut-être entendrez vous encore résonner le redon, cette grosse cloche que portait les menouns, c'est-à-dire les boucs meneurs de troupeaux ? |
Les brebis et leur bergers effectuaient cette transhumance en douze jours, à raison d'une vingtaine de kilomètres par jour et selon le temps, l'estive en montagne durait trois ou quatre mois, de juin à octobre. Aujourd’hui, la société pastorale a laissé peu de traces, mais c'est elle qui a façonné, à l’image de cette draille, les paysages des Alpes-de-Haute-Provence. |
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En venant de Valensole et en se dirigeant vers la cache, la route passe dans Saint-Grégoire, hameau dont l'histoire remonte à l'époque du néolithique. Au IIIème siècle, Saint-Grégoire était un petit hameau de 59 personnes (capitation de 1769), son école comptant 35 élèves en 1882 et encore 15 en 1908. Mis à part deux familles de propriétaires terriens plus aisées qui vivaient dans les deux bastides au sud de la draille, la population de Saint-Grégoire vivait d'élevage et d’agriculture.
L’alimentation en eau, élément crucial en Haute-Provence, était assurée par une source abondante, aujourd'hui presque tarie, mais qui, jusqu'au milieu du XXème siècle, remplissait des citernes métalliques posées devant chaque maison. On peut encore voir quelques unes de ces citernes posées dans les jardins du hameau. |
Si vous parcourez cette portion de la draille, que ce soit en allant vers Valensole ou vers Gréoux (goudronnée entre la D6 et Saint-Grégoire), vous traverserez, comme le faisaient les troupeaux, les grandes aires du Plateau de Valensole, où le bleu du ciel côtoie le violet des lavandes, où le soleil illumine des étendues vallonnées parsemées de coquelicots ou de blé et d'où surgissent ça et là des amandiers. Le paysage autour de vous vous permettra de voir en regardant vers le sud et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre : la Sainte-Baume, la Sainte-Victoire, le Luberon, la Montagne de Lure, le massif du Dévoluy, les Préalpes de Digne, le Mont Chiran, l’entrée des gorges du Verdon et le Haut-Var... |
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La cache est accessible aux enfants de tous âges. Merci de bien la replacer après votre visite.
Bonne chasse !
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To find this cache you will follow an old "draille" as we still find some in Provence. A draille (or Draye), whose name comes from the Provencal draio meaning way, country road, designated a trail created by the passing herds of sheep, used especially in the period of transhumance.
This former draye of Arles herds (the name is still found on the IGN 1:25000 map) which crosses the Plateau de Valensole in particular, has seen for centuries hundreds of thousands of sheep that going to the Alps (Valley of the Blanche and Ubaye) from the Camargue and the Crau. Maybe you will hear the sound of the redon, this great bell that belonged to the menouni, that is to say the goats herdsmen? The sheep and their shepherds were doing this transhumance in twelve days, due to 20 km a day. Depending on the weather, the summer pastures in the mountains lasted 3 or 4 months, from June to October. Today, the pastoral society has left few traces, but like this draille, it is what has shaped the landscapes of the Alpes-de-Haute-Provence.
From Valensole and heading toward the cache, the road passes through Saint-Gregoire, a hamlet whose history dates back to the Neolithic era. In the eighteenth century, St. Gregoire was a small hamlet of 59 people (poll of 1769) and his school had 35 pupils in 1882 and still 15 in 1908. Apart from two landowning families better off living in the two bastides south of the draille, the population of St. Gregoire lived on farming and agriculture. The water supply, a critical point in the Haute-Provence, was ensured by an abundant spring, now almost dried up, but until the mid-twentieth century, filled metallic tanks laid before each house. You can still see some of these tanks posed in the gardens of the village.
If you go through this portion of the draille, whether going from Valensole or Gréoux (tarmac between the D6 and St. Gregoire), you will pass through, as did the herds, large areas of the Plateau de Valensole, where the blue sky alongside the purple lavender fields, where the sunlit expanses of poppies undulating or wheat and which emerge here and there almond trees. If you are looking south and turning clockwise, the landscape around you will be : the Sainte-Baume, Sainte-Victoire, Luberon, Montagne de Lure, Dévoluy, Alps, Mont Chiran, the entrance of the Gorges du Verdon and the Haut-Var...
The cache is accessible to children of all ages. Thank you to replace it after your visit.
Happy hunting! |