JADIS
Des associations ou des fusions que certains qualifieraient de malheureuses, la compétitivité, le cours des matières premières, l’évolution technologique, les crises, les guerres, la grande distribution puis la mondialisation, autant de bons et de mauvais arguments qui ont contribué au renom, et/ou aux mutations du patrimoine industriel grenoblois.
Qui se souvient des établissements Bouchayer-Viallet, des entreprises Cémoi, Lustucru, Brun … ?
Pour illustrer une époque, nous vous proposons quelques morceaux choisis de cette histoire industrielle qui jadis a fait la réputation de la capitale des Alpes.
La friche Bouchayer-Viallet, à l'abandon depuis quarante ans, va connaître d'ici 2012 une seconde jeunesse. Point marquant du projet : sa vocation polyvalente, entre zone résidentielle, logements sociaux, centre d'activité économique et pôle culture ; une salle de concert viendra compléter le CNAC (Centre national d'art contemporain). Au total : 14 ha. à aménager.
À la fin du XIXè siècle, des industriels s'installent dans le quartier Berriat. Parmi ces usines figure l'entreprise Bouchayer & Viallet (associés depuis 1870)spécialisée dans la fabrication et le montage de conduites forcées dans le domaine de l'hydroélectricité. Pendant la Grande Guerre elle consacre un atelier à la fabrication des obus et occupe jusqu'à 3000 personnes dont 1000 femmes. Fin des années 60, le site devenu obsolète ferme progressivement ses portes.
Evoquer la chocolaterie CEMOI, c'est aussi évoquer Bouchayer-Viallet.
En effet, parallèlement, Aimé Bouchayer achète une petite fabrique de chocolat (chocolaterie Dauphin) avant d’en construire une plus grande rue Ampère. Mais les déboires vont s'accumuler. La situation financière devenue catastrophique, l’usine est cédée au chocolatier de métier : CEMOI.
Puis, avec la grande distribution et l’évolution du cours du cacao, l’entreprise est mise à mal ; le dépôt de bilan intervient au début des années 70.
1978 : les Bâtiments CEMOl sont rachetés par la ville et en cours de restauration au sein du site Bouchayer-Viallet
LUSTUCRU
En 1824, une fabrique de pâtes alimentaires voit le jour à Grenoble. La famille Cartier-Millon la rachète en 1871. Un siècle plus tard, elle est en pleine prospérité avec une production de 15 tonnes de pâtes/par jour. Il faut alors lui trouver un nom, une image. Ce sera Lustucru et le damier bleu et blanc imaginé par Synave en 1911.
1921 : Lustucru fabrique des pâtes aux oeufs frais.
1967 : alliance avec Rivoire & Carret
1984 : la marque lance le premier sachet cuisson pour le riz
1987 : Le site grenobloisest fermé et transformé depuis en quartier d’habitations
2002 : Panzani aspire Rivoire & Carret-Lustucru
La Biscuiterie Brun
L’histoire des Brun, famille d'entrepreneurs de la région grenobloise remonte au XVIII°.
1883 est une année décisive : construction d’une biscuiterie, avenue de Vizille à Grenoble. Sa spécialité : le pain de guerre ou « biscuit du soldat ». La fourniture aux subsistances militaires devient l'activité prépondérante de l'entreprise Brun.
Dès 1905 : fusion des différentes sociétés, achat de parcelles et implantation progressive des Brun à Saint-Martin-d'Hères
1914, la France entre en guerre, huit millions d'hommes sont mobilisés. La biscuiterie de l'avenue de Vizille est saturée ; une nouvelle usine voit le jour dès 1915.
1916, modernisation de la biscuiterie avec l'installation de fours électriques. Embauche de pâtissiers, et fabrication des biscuits fins : le Biscuit Brun de qualité reconnue est né.
1969 : la société de fabrication de biscuits s'associe à LU (Lefèvre-Utile), 3 Chatons, Saint-Sauveur, Rem et le biscottier Magdeleine pour fonder le groupe LU - Brun et associés.
Fin 1989 : fermeture de l’usine de St Martin d’Hères
Dès lors, par vent d'ouest, il n’y a plus dans la ville d’odeur de biscuits annonciatrice de pluie.
2007 : La société LU France, marque de biscuits et produits céréaliers est rachetée par Kraft Foods.
Rêveurs ou nostalgiques de ce passé, revenez à ce qui vous préoccupe et rendez-vous au site Bouchayer Viallet (WP1)
(WP1) N 45° 11.284’ E 005° 42.283’
Répondez ensuite aux questions ci-après : les réponses peuvent se trouver soit dans le texte, soit au WP1, soit sur Internet
- Juste à l’entrée, notez le nombre de lettres du mot inscrit au-dessus de la porte du bâtiment de gauche (= A )
-
Comptez ensuite le nombre de fenêtres à barreaux côté square des Fusillés de ce même bâtiment (= B ). Nota : Depuis l'avancée des travaux sur le site, une des fenêtres a été transformée en sanisettes : comptez-la.
- Quel nom est donné au bâtiment qui abrite le CNAC. Soit (= C) le rang dans l’alphabet de la 1ère lettre de ce substantif.
- Date de création du CNAC (= D)
- Quel le nom du constructeur de la Grande Halle ? Soit (= E) le nombre de lettres du patronyme de l’architecte.
- Quelle est la longueur de la grande verrière (= F)
- Quel est le prénom de la figure emblématique publicitaire de Lustucru ? Soit (= G) le nombre de lettres de ce prénom.
- Soit (= H) l’année de l’ouverture de l’espace d’escalade.
- Soit (= J) le nombre de lettres composant le nom de famille de la fabrique de biscuits.
(WP 2) = N 45° (C-B).(((H-D)+J) * G ) E 005° (E*(A-B)).(G*F)
Sauf erreur(s), vous avez maintenant les coordonnées de la cache et un geochecker pour les vérifier. Alors bonne chance !
