L’Art Nouveau voit le jour à la fin du XIXème siècle. Le mouvement sera éphémère (principalement entre 1889-1909) ; il va toucher toutes les formes d’art et notamment l’architecture. Nancy est un des foyers de rayonnement de ce mouvement. En février 1901, un groupe de 36 artistes, industriels et mécènes rassemblent leurs talents, leurs moyens, mais également leurs disparités et fondent «l’Alliance Provinciale des Industries de l’Art» ; l’Ecole de Nancy, déjà bien présente voit alors statutairement le jour. En matière d’architecture, les références au naturalisme et aux lignes néo-gothiques de Viollet-le-Duc seront les spécificités marquantes de cette identité régionale, mondialement connue et reconnue.
La série caching «Nancy – Art Nouveau», fait suite à d’autres caches créées sur le même thème. Elle devrait permettre de prolonger vos découvertes ou redécouvertes d’un patrimoine unique, fruit du génie, de l’enthousiasme et de la détermination de ses acteurs. Tous étaient animés d'un formidable "Bouillonnement de pensées", une réflexion qui les conduisit parfois à cette belle devise : "Le beau à la portée de tous"... Une douce et merveilleuse utopie...
Numéro 22
L'architecte Georges Biet a 32 ans lorsqu'il construit cette originale et vaste demeure destinée à sa famille et à l'implantation de ses bureaux. L'édifice est conçu à partir d'une structure d'acier et de béton armé sur laquelle est appliquée une enveloppe en pierre de taille dont la sculpture des motifs floraux revient à Eugène Vallin. Le procédé permet de nombreux décrochements dont l'audace sera parfois contestée mais qui permet de ménager balcon, loggia ou terrasse pour chacun des appartements. Jacques Grüber laisse ici sa signature sur une verrière à trois vantaux ornés de feuilles et fleurs de liserons.
Architectes : Georges Biet et Eugène Vallin (1901-1902)
Métallier : Jean Prouvé - Verrier : Jacques Grüber
Numéro 33
Le pharmacien Victor Jacques est le commanditaire de l'immeuble faisant l'angle avec la rue Jeanne d'Arc. En 1903, il y installe sa famille, le rez-de-chaussée étant occupé par son officine. De nombreux décors sculptés, inspirés de la flore médicinale, enrichissent les façades dont les étages et travées montrent une réelle recherche de symétrie. D'une facture exceptionnelle, les aménagements (aujourd'hui disparus) de la pharmacie s'inspiraient eux aussi de la flore.
Architecte : Lucien Bentz (1903)
Sculpteur : Auguste Vautrin - Verrier : Jacques Grüber - Ebéniste : Justin Férez