L’ami qui m’a initié au géocaching m’a raconté une drôle d’histoire à laquelle je ne croyais pas jusqu’alors :
Il avait décidé de créer une cache dans le haut de Péron. Alors qu’il recherchait un endroit tranquille et propice, un flash éclata en travers de la route puis apparut une sorte de nuage bleu, gros comme un éléphant, lézardé d’arcs électriques « comme les petites sphères en verre du commerce avec des arcs lumineux à l’intérieur qui suivent notre doigt quand on touche les parois ».
Surpris, son esprit hésitait encore entre peur et fascination devant ce spectacle inattendu et magnifique. Mais, rassuré par le fait que le phénomène n’évoluait pas et semblait fixe, il prit une pierre du chemin et la jeta à l’intérieur du nuage…
Quand il rebaissa les yeux, la pierre qu’il avait extraite du sol était de nouveau en place comme s’il ne l’avait jamais déplacée !!! Intrigué, il sortit la boite préparée pour la cache de son sac à dos et l’y jeta à son tour. Elle fut absorbée puis tout s’évapora d’un coup dans un bruit sourd. Il fouilla dans son sac et dans les parages pour retrouver la boite mais en vain.
Je suis allé voir sur place avec lui mais aucune trace de son histoire. Il était tout énervé et me jurait que c’était la vérité mais je restais incrédule. Je l’ai taquiné en lui demandant ce qu’il avait consommé mais comme il fulminait je lui dis que c’était une mauvaise plaisanterie. Je parvins à le calmer un peu en lui disant qu’il avait bien dû voir quelque chose mais que la science ne connaissait pas encore toutes les réponses.
Ne voulant pas passer pour un fou, je ne crois pas qu’il ait raconté cette histoire à quelqu’un d’autre.
Le mois passé, pendant les travaux de rénovation de la vieille maison de mon grand-père nous avons découvert dans le mur, lors du changement d’une solive, de vieux documents dans une poche de cuir. Ils étaient assez bien conservés mais on avait beaucoup de mal à lire l’écriture de l’époque un peu effacée. Parmi les écrits, un texte me rappela étrangement le précédent récit. En voici des extraits :
Ce jour j’ai rencontré le diable. Je descendais de Fégère au bourg de Péron quand, au croisement du bas de la descente de Paru Tiolaz et de la vie du Pommier, je vis un nuage de brume azur pourfendu d’éclairs ! Soudain, une pierre en sortit, certainement lancée par le diable, et de celle-ci la foudre s’échappa dans un grand fracas et brûla une pierre du chemin. Je criai d’effroi et me cachai dans la haie puis je me mis à prier. J’entendis encore le tonnerre et vis de nouveau sortir quelque chose de laquelle jaillirent éclairs et foudres qui partirent en maintes directions. Tout cessa et le calme revint. Je patientais un long moment jusqu’à être certain que cette sorcellerie fut bien finie. Je quittai ma cache toujours aux aguets et lentement m’approchai de l’objet tombé au sol. Il était très étrange, de plusieurs couleurs : bleu et comme du verre. Je le touchai du doigt, la matière était entre cuir, verre et bois. Je la pris et m’aperçu qu’elle contenait des choses. Je parvins à ouvrir cet écrin qui contenait plusieurs objets étranges de la même matière inconnue et de plusieurs couleurs vives (…). Je rangeai précieusement ce trésor dans ma chemise de lin et me rendis au village en me posant mille questions. Je convins de ne conter cette découverte à quiconque par crainte qu’on me brûlât sur le bûcher pour sorcellerie. (…)
Je décidai de rentrer à Fégère mais en évitant le chemin de l’aller pour le cas ou le nuage reviendrait et de cacher mon coffret fabuleux. Je le plaçai sous une pierre grise par delà le ruisseau. A la maison je repérai sur une carte l’emplacement précis : la distance de la cache au croisement des chemins de Saint-Jean et Fégère est la même que de l’endroit de l’apparition du nuage au croisement de la vie du Pommier et la vie du Cret.
Malgré ces indications et de nombreuses heures de recherche, je n’ai pas réussi à découvrir l’emplacement. J’ai abandonné.
Depuis j’ai trouvé dans des vieux papiers de mon grand-père des vieilles cartes de Péron. Là, je me suis aperçu que les chemins actuels n’existaient pas toujours dans le passé ou pire avaient changé de nom ou d’emplacement… Voilà qui peut expliquer pourquoi je n’ai rien trouvé !!!
Je ne sais pas de quand datent ces cartes ni l’époque à laquelle s’est passé cette histoire mais ces cartes seront certainement plus justes pour situer des indications anciennes.
Je joins le plan actuel de Péron, et 2 cartes anciennes qui devraient permettre de trouver la position du coffret.
En mesurant les distances avec le GPS ou en utilisant un compas sur les cartes…
Bonne recherche…