Le projet de 1911 prévoyait
4 300 Euros de travaux de modernisation. On devait établir trois
abris de rempart bétonnés, deux tourelles de mitrailleuses et des
observatoires.
En 1914, le fort ne contenait que 14 canons sur le rempart et 10
dans ses caponnières Par manque de crédits, les forts
d'Ile-de-France ne furent pas modernisés : en octobre 1913, il fut
envisagé d'établir des canons de 75 anti-aérien sur plate-forme
dans le fort, mais c'est un projecteur de 110 cm qui fut installé
en fin 1914 ; deux pièces de 75 mm anti-aérien furent toutefois
mises en place en 1915. A part la mise en place de canons lourds de
D.C.A. vers 1935, le Fort de Sucy servit peu pendant les deux
guerres mondiales.
Malgré la destruction du dépôt de munitions de la caserne le 22
août 1944, il nous est parvenu avec ses éléments d'origine en
parfait état : bâtiment d'entrée, casemate dans le fossé,
plate-formes de tirs. A l'origine, ce fort à massif central
présentait une face, deux flancs et une gorge en deux parties,
battus par une caponnière double, une simple et une de gorge,
l'ensemble étant ceint par un fossé de 9 mètres de largeur. La
caponnière double de gorge avait la particularité d'être traversée
par l'entrée et accolée à l'avant des corps de garde.
L'entrée était fermée par un pont roulant et précédée d'un curieux
coffre crénelé dans la contrescarpe. L'escarpe, cependant,
semi-détachée de 4,5 m de haut était mal protégée des obus ennemis
qui pouvaient passer en rasant le sommet de la contrescarpe de 5 m
de haut seulement. Le rempart portait 11 traverses avec abris. Deux
traverses étaient pourvues de casemates à canon. La caserne, placée
sous le massif central avec le magasin pour 67 tonnes de poudre,
pouvait abriter 372 hommes et 10 officiers, une citerne et
différents magasins.
Abandonné par l'armée, envahi par la végétation, il a été acheté
par la commune de Sucy en 1970. Depuis 1996, une association de
bénévoles essaie de redonner au Fort son aspect d'origine et
cherche à ranimer le site .
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