L’eau est
utile dans la vie de tous les jours : aujourd’hui prise au
robinet, hier hors du foyer domestique, auprès de sources, de
lavoirs et de fontaines : fixes ou mobiles, installés au fil de la
rivière ou captant l’eau en profondeur, ils étaient
spécialement aménagés. Restaurés ou laissés à l’abandon, ils
parlent modestement d’un passé qui, pour nos grands-mères,
fut souvent laborieux et de vie difficile.
Construits par
des architectes qui voulaient faire valoir puissance politique et
prospérité de la commune, ils sont de belle facture, bien
proportionnés, édifices qui en imposent. Hier, lieux de
convivialité entre lavandières et d’apprentissage pour les
paysannes débutantes, aujourd’hui entrant dans un programme
de restauration… offerts au regard étonné du public et lieux
de pédagogie pour les jeunes générations.
Ce
lavoir-abreuvoir de type "clos" date de 1848.
Les lavoirs entièrement fermés sont caractérisés par leur
monumentalité, renforcée par la distribution harmonieuse et
diversifiée des percements.
Ceux datant de la première moitié du XIXème siècle (comme c'est le
cas ici) révèlent l'influence des publications des archéologues sur
les architectes départementaux, résultant notamment des campagnes
de fouilles en Grèce et en Egypte.
L'inscription sur le fronton extérieur serait-elle la première
trace de l'écologisme de nos aïeux...
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