Le roi Salomon régna sur le royaume
d’Israël
de 970 à 931 avant
J.-C. La justice qu’il rendit dans une circonstance bien
particulière
le rendit célèbre.
La sagesse légendaire dont il fut auréolé à cette occasion traversa
les siècles, pour preuve le fait que nous en parlions encore
aujourd’hui pratiquement 3000 ans après les faits...Penchons
nous un moment sur l’évocation de cette
histoire.
D’après la Bible Premier Livre des Rois,
3,16-28 :
Deux prostituées demandent à
comparaître devant le roi.
— Pardonne-moi, mon maître, dit l'une.
J'habite dans la même maison que cette femme et c'est là que j'ai
accouché. Or, le troisième jour après mon accouchement, elle aussi
a accouché. Nous étions ensemble et il n'y avait personne d'autre
que nous deux dans la maison. Le fils de cette femme est mort une
nuit parce qu'elle s'était couchée sur lui. Elle s'est levée au
milieu de la nuit, elle a pris mon fils à côté de moi pendant que
je dormais, elle l'a couché contre elle et son fils à elle, le
mort, elle l'a couché contre moi. Quand je me suis levée le matin
pour allaiter mon fils, j'ai vu l'enfant, mort.
Mais, en regardant attentivement à la lumière de l'aube, j'ai bien
vu que ce n'était pas le fils que j'avais
enfanté.
— Non, dit l'autre femme,
c'est mon fils le vivant et ton fils le mort !
— Non, c'est ton fils le mort et mon fils
le vivant !
Tandis qu'elles se disputent devant le roi celui-ci
demande qu’on aille lui chercher une
épée !
On pose une épée devant le roi.
— Coupez l'enfant vivant en
deux et donnez-en la moitié à l'une et la moitié à
l'autre.
La
mère de l'enfant vivant dit au roi (car l'amour pour son fils lui
noue le ventre) :
— Pardonne-moi, mon maître, donne-lui le
nouveau-né vivant et surtout ne le mets pas à mort !
— Il ne sera ni à moi ni à toi, coupez !
s'écrie l'autre femme.
Alors le roi prononce sa sentence :
— Donnez le
nouveau-né vivant à la première, et surtout ne le mettez pas à
mort. C'est elle la mère.
Tout Israël apprend le jugement rendu par le roi.
On se met à craindre le roi, car on voit qu'il possède
l'intelligence d'un dieu pour rendre la justice.
Durant tout le Moyen âge de nombreux
vitraux vont relater cette scène et la
Cathédrale de Strasbourg
n’y fait pas exception. Et même mieux que
cela puisque deux vitraux créés à deux époques différentes évoquent
le Jugement de Salomon.
A vous de les trouver ...
Belle contemplation ...
1. Le vitrail d’époque romane (daté de
1150-1200)
Ce
vitrail comporte quatre médaillons dont trois sont consacrés au
Jugement.
Le
médaillon du bas représente le roi Salomon assis sur son trône
recevant la plainte des deux femmes :
Le
médaillon central montre la fausse mère qui tend l’enfant
vivant afin qu’il soit tué tandis que la vraie mère implore
le roi :
Le
médaillon du haut figure le roi confiant l’enfant à sa vraie
mère :
Relevez et additionnez les numéros des deux stations
du chemin de croix les plus proches du vitrail ( = A )
Vous pouvez jeter un coup d’œil en
passant au vitrail à gauche de celui du Jugement qui illustre la
visite de la Reine de Saba au roi Salomon (2e scène du
vitrail) . Au cours de cette visite la reine de Saba
éprouva le roi par des
énigmes. L’Histoire ne dit rien de la
teneur de ces énigmes…dommage ! mais gageons
qu’il fût rapide à les résoudre puisqu’elle lui
reconnut vite sa grande sagesse…
2. Le vitrail d’époque gothique ( daté de 1350
environ)
En
réalité c’est une succession de quatre vitraux alignés que
vous devez rechercher, de gauche à droite vous reconnaîtrez
:
- le
roi Salomon sur un piédestal avec son sceptre dans les
mains.
- la
vraie mère à genoux suppliant le roi.
- un soldat avec une grande épée,
portant l’enfant sur un bras.
- la fausse mère (blonde sur le
vitrail…affaire de nuance
sûrement !).
Relevez et additionnez les numéros des deux stations
du chemin de croix les plus proches du
vitrail.( = B )
AU
FINAL :
N 48°34.617 + ( A x B )
E
007°44.868 + A+ B