Cette série vous permettra, si ce n'est déjà fait, de découvrir le patrimoine religieux strasbourgeois riche d'une histoire et d'une architecture bâties au fil des siècles.
Si le monument majeur est indéniablement la cathédrale, celle-ci ne doit pas faire oublier d'autres lieux d'histoire et de foi. Saint Etienne renvoie aux origines du christianisme et à l'importance des monastères. Saint-Pierre-le-Jeune catholique et la chapelle de la Toussaint, tout comme Notre-Dame, sont les témoins d'un Moyen Age au cours duquel le religieux était un élément essentiel de la société. Les églises du Christ-Ressuscité et Saint-Bernard perpétuent quant à elles l'expression d'une ferveur sans cesse renouvelée.
Parmi ces édifices de foi et de culture, tous ne seront pas intégrés dans cette série. Certains ont déjà été proposés dans le contexte " géocaching " et d'autres sont malheureusement inaccessibles aux " visiteurs curieux ". Sachez profiter d'un évènement civil (journée du patrimoine) ou religieux (mariage, baptême..) pour approcher ces lieux.
L'existence à cet endroit, d'une chapelle en bois dédiée à Ste Colombe (ou St Colomban) semble probable, et c'est en 1031 que la construction d'un édifice beaucoup plus important a été entrepris. Le pape Léon IX a d'ailleurs lui-même consacré le sanctuaire en 1053. Dédié à Saint Pierre, il importe néanmoins de distinguer cette église d'une autre portant le même nom. On la nomme donc Saint-Pierre-le-Jeune (la première deviendra Saint-Pierre-le-Vieux). Jusqu'au XVe siècle la construction est l'objet de transformations significatives et donc souvent contestées... La modification du clocher, l'allongement du chœur et la construction contiguë de trois chapelles comptent parmi les plus significatifs des travaux entrepris.
Au plan cultuel, à compter de la Réforme (1524), l'église devient protestante, cela jusqu'en 1681, date à laquelle catholiques (chœur) et protestants (nef) partage le même sanctuaire, (on parle de " simultaneum ", situation encore vécue dans certaines églises, notamment alsaciennes). En 1893, l'édifice devient un lieu de culte essentiellement protestant, les catholiques se réunissant dans une nouvelle église dédiée elle aussi à Saint-Pierre-le-Jeune, mais Saint-Pierre-le-Jeune " catholique "...
Lors de votre passage, vous ne devriez pas rester insensible à une réelle complexité architecturale due naturellement aux profondes transformations évoquées ci-dessus. Voir ensuite le puits de style Renaissance et le statuaire, objet de l'énigme. A l'intérieur, remarquez l'importance des volumes, les orgues Silbermann, la richesse des boiseries et de la chaire (XVIIIe), sans oublier le panneau central représentant le " Descente de la Croix " (1518). Sachez, pour terminer, qu'ici, en 1851, Honoré de Balzac se fiançait à son égérie, la comtesse Ewa Hanska...
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La Route Romane d'Alsace (RRA)
Créée en 1999 à l’initiative du Conseil régional d’Alsace et de la Délégation régionale au Tourisme, la Route Romane d’Alsace entend présenter cette composante méconnue du patrimoine architectural alsacien. À travers plaine, vignoble et montagne, l’itinéraire parcourt l'ensemble du territoire régional à la découverte de plus de 120 sites répertoriés des plus prestigieux aux plus secrets. Vingt-et-un d’entre eux, de Wissembourg à Feldbach, ont été retenus pour en constituer les principales étapes. La Route Romane d’Alsace permet d’apprécier combien l’Alsace romane a cultivé son originalité tout en demeurant profondément ouverte aux échanges avec les autres grands foyers artistiques tels que la Bourgogne, la Lombardie, la Lorraine, la Franche-Comté et la Vallée du Rhin bien évidemment.
Suivre cette « Route Romane » permet non seulement d’apprécier la variété géographique et humaine de l’Alsace mais aussi de se plonger au cœur son histoire, tumultueuse et féconde, depuis l’éclatement du royaume carolingien à la prospérité du temps des Hohenstaufen. Traces tangibles de ce passé, églises, abbayes et châteaux-forts s’échelonnent du 11e au début du 13e siècle. Inscrits avec sérénité dans les paysages, ces édifices témoignent de l’évolution de l’art roman régional, de ses formes archaïques à l’avènement du gothique.
Une signalétique spécifique a été établie tout le long de la Route romane d’Alsace, comprenant une présentation du lieu, une explication des éléments architecturaux qui le composent, une carte détaillant l’ensemble des sites romans à proximité.