Le Château
Cette cache s’inscrit dans la série des caches d’Uriage
Une motte castrale est édifiée au Xème siècle sur l’éperon rocheux surplombant la prairie d’Uriage.
Dès le XVIème siècle, le château est le berceau de la puissante et illustre famille dauphinoise des Alleman, à laquelle appartenait la mère de Bayard.
Au cours du Moyen-Age, il devient le chef-lieu d’une importante châtellenie avec la construction de remparts pour accueillir le bourg d’Uriage et la chapelle Saint Sauveur.
En 1630, le château passe aux mains des familles Boffin et de Langon dont la dernière descendante est la marquise de Gautheron qui le lèguera en 1828 à son filleul et neveu le comte Louis de Saint-Ferriol.
Transformé au cours des siècles en demeure d’agrément, les deux ailes (XIIème et XVème siècle) sont reliées par une galerie dite « Galerie François Ier » au XVIème siècle.
Au XIXème, une orangerie percée de cinq arcades est créée sous la cour centrale par le sculpteur grenoblois Pierre-Victor Sappey.
Durant les guerres de religion, le château prend un caractère militaire.
Pendant la seconde guerre mondiale, le château est réquisitionné par l’Etat.
Entre 1940 & 1942, le château accueille le siège de l’Ecole des Cadres, une institution française créée sous le régime de Vichy, dirigée par Pierre Dunoyer de Segonzac. L’objectif : reconstituer les élites après la débâcle française que signe l’armistice de juin 1940 et inculquer l’idéologie d’une révolution nationale. Ayant fait preuve d’une indépendance, d’esprit en marge de la politique du gouvernement de Vichy, l’école sera dissoute en janvier 1943 pour « menées antinationales ».
En 1943, l’Ecole des cadres de la Milice de Joseph Darnand prend possession du château, pour n’en être délogée quelques jours avant la libération.
A la Libération, s’installe dans les lieux l’Ecole de cadres FFI, créée par des membres de l’équipe du premier Uriage, connue plus tard sous le nom d’Ecole militaire d’Uriage, et dirigée par le colonel Xavier de Virieu. Anticonformiste et ne ressemblant en rien à une école militaire traditionnelle, elle est très controversée et perd progressivement ses appuis. Elle est dissoute en 1946.
Le château reste propriété de l’armée puis est vendu en 1978, date à laquelle il est restauré et transformé en appartements.
Le site du château est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1944.
La salle de l’orangerie, les toitures et les façades sont classées en 1990.
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