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"Il était tout juste midi, le 17 août 2007, quand le Nymphea, le caseyeur transportant le corps de Bernard Jobard, est arrivé dans le port de Roscoff (29). Sur les quais, une dizaine de membres de la famille et de proches du défunt attendent. Une famille bouleversée, mais aussi profondément remontée car elle vient d'apprendre que le corps ne peut lui être confié, mais qu'il doit être préalablement transféré à l'hôpital de La Cavale-Blanche, à Brest, où une autopsie sera pratiquée lundi.
Une onde de choc sur les quais
Marié, Bernard Jobard, âgé de 58 ans, avait trois filles, dont les prénoms (Sophie, Karine et Angélique) avaient donné le nom du Sokalique. C'est en 1989 qu'il avait repris ce caseyeur de 19,70m, construit en 1969. Hier matin, la disparition de Bernard Jobard a provoqué une onde de choc sur les quais roscovites. « Tout le monde connaissait Bernard sur le port. Il disait toujours bonjour. Ce n'était pas quelqu'un de fier. Il connaissait bien son boulot et il n'était pas du genre à prendre des risques en mer », se souvient Fabien, qui a effectué une marée au côté de Bernard Jobard, à bord du Sokalique.
« C'était une figure »
« Bernard et sa femme étaient très impliqués dans les campagnes de prévention contre les accidents en mer », poursuit un ami du défunt. « C'était un excellent marin, qui connaissait parfaitement son métier. Il était d'autant plus aguerri qu'il avait déjà été victime de tempêtes (lire par ailleurs) », confie François Léa, inspecteur des affaires maritimes de Roscoff. Bernard Jobard habitait Plouescat (29), où l'annonce de son décès a également suscité une vive émotion. « C'était une figure dans la commune, commente un commerçant plouescatais. Toujours de bonne humeur, Il était très apprécié pour sa gentillesse et sa bonhomie. Vraiment, l'annonce de son décès nous a glacés »."
"It was just noon on August 17, 2007, when the Nymphea, the box carrier carrying the body of Bernard Jobard, arrived in the port of Roscoff. (29) On the quays, about ten members of the family and relatives Of the deceased are waiting, a family upset, but also deeply raised since it has just learned that the body can not be entrusted to him, but that he must be transferred to the hospital of La Cavale-Blanche in Brest, where a Autopsy will be practiced Monday.
A shock wave on the platforms
Married, Bernard Jobard, aged 58, had three daughters whose first names (Sophie, Karine and Angélique) had given the name of Sokalique. It was in 1989 that he took over this 19.70m boxer, built in 1969. Yesterday morning, the disappearance of Bernard Jobard caused a shock wave on the roscovite docks. "Everyone knew Bernard on the harbor. He always said hello. He was not a proud person. He knew his job well and he was not the type to take risks at sea, "recalls Fabien, who sailed a tide alongside Bernard Jobard aboard the Sokalique.
"It was a figure"
"Bernard and his wife were very involved in campaigns to prevent accidents at sea," said a friend of the deceased. "He was an excellent sailor, who knew his trade perfectly. He was all the more seasoned because he had already been the victim of storms (read elsewhere), "says François Léa, inspector of maritime affairs at Roscoff. Bernard Jobard lived in Plouescat (29), where the announcement of his death also aroused strong emotion. "He was a figure in the commune," says a businessman from Plouescat. Always in a good mood, he was very appreciated for his kindness and his good nature. Really, the announcement of his death chilled us. ""
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"Absents à leur procès, les deux hommes font l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2011. Le tribunal correctionnel de Brest les a reconnus coupables d'homicide involontaire, délit de fuite et non-assistance à personne en danger. Le cargo avait percuté le caseyeur, provoquant la mort d'un marin, et ne s'était pas arrêté.
Il aura fallu cinq ans pour que le procès ait lieu. Dans la nuit du 16 au 17 août 2007, le cargo Ocean Jasper éperonne le Sokalique, un caseyeur de Plouescat. Le patron-pêcheur, Bernard Jobard, trouve la mort dans le naufrage. Le cargo poursuit sa route, sans alerter les secours.
Le procès s'est tenu en novembre dernier. En l'absence des deux principaux responsables, le capitaine et son second, tous deux de nationalité azerbaïdjanaise. Rafik Agaev et Aziz Mirzoyev font d'ailleurs l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2011. Le tribunal correctionnel de Brest les a condamnés par contumace, respectivement à quatre et trois ans de prison ferme. Cinq et quatre ans ferme avaient été requis.
Présent à l'audience, l'armateur turc du cargo. Mehmet Gomuc a été acquitté... mais devra tout de même s'acquitter, solidairement avec le capitaine et son second, d'une amende à la veuve du patron-pêcheur : 26.250 euros au titre du préjudice moral, et pour chacune de ses trois filles, 11.250 euros. Ils devront aussi verser 6.000 euros à chacun des cinq marins rescapés du Sokalique et au fils de l'un d'eux."
"Absent from their trial, the two men have been subject to an international arrest warrant since 2011. The Brest Criminal Court has found them guilty of manslaughter, a crime of absconding and no assistance to anyone in danger. The freighter had crashed into the box, causing the death of a sailor, and had not stopped.
It took five years for the trial to take place. On the night of 16 to 17 August 2007, the Ocean Jasper freighter spurs the Sokalique, a hutcher from Plouescat. The skipper, Bernard Jobard, was killed in the wreck. The freighter continued on its way, without alerting the aid.
The trial was held last November. In the absence of the two main officials, the master and his second, both of Azerbaijani nationality. Rafik Agaev and Aziz Mirzoyev have been the subject of an international arrest warrant since 2011. The Brest Criminal Court sentenced them in absentia, respectively to four and three years imprisonment. Five and four year firm had been required.
Present at the hearing, the Turkish cargo shipowner. Mehmet Gomuc was acquitted ... but must still pay jointly with the captain and his master a fine to the widow of the patron-fisherman: 26,250 euros in respect of non-pecuniary damage and for each of his Three girls, 11,250 euros. They will also have to pay 6,000 euros to each of the five survivors of the Sokalique and to the son of one of them. "