Le four à goémon de l'île Callot - Carantec - France
Posted by: Groundspeak Premium Member Alfouine
N 48° 41.069 W 003° 55.366
30U E 432081 N 5392792
Les fours à goémon sont des tranchées creusées dans le sol qui servaient à extraire la soude de goémonier riche en iode. The seaweed ovens are trenches dug in the soil that were used to extract the iodine-rich soda ash.
Waymark Code: WMV4E4
Location: Bretagne, France
Date Posted: 02/21/2017
Published By:Groundspeak Premium Member Marine Biologist
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COMMENT FONCTIONNE UN FOUR A GOEMON ?
L’incinération des laminaires sèchées s’effectue vers le début de l’automne, en plein air, à proximité des lieux de récolte, dans des fours de type assez primitif. Un four est une rigole de 10 à 15 mètres de long et de 60 centimètres de large pour 40 centimètres de profondeur environ. Des dalles de pierre tapissent le fond et les parois de la fosse. Le feu y est allumé avec des genêts et des ajoncs.
Quand le four est chaud, on répartit les laminaires sèches en couches minces et le feu s’entretient ainsi, en partie étouffé en rajoutant de temps à autre du goémon frais. La température atteint 800°. Peu à peu se forme une bouillie grise que l’on doit remuer avec de gros bâtons ferrés. Dans cet état pâteux, on sépare la masse en blocs de 50 centimètres environ avec des laminaires fraîches. On obtient ainsi lors du refroidissement, des blocs ou ‘pains’ de soude.
Cinq à six tonnes de goémon frais donnent une tonne de goémon sec avec lequel on prépare environ 200 kg de soude, et plus tard près de 10 kilos d’iode...

UN PEU D’HISTOIRE ET DE CHIMIE...
Il y a « soude » et soude.
La « soude » des fours à goémon, ou « soude naturelle » est en fait un mélange de cendres qui contient une proportion utile d’« alcalis » principalement des carbonates de sodium (Na) et de potassium (K).
Elle est connue des EGYPTIENS qui la récoltent en été sur le bord des lacs salés : c’est le « Natron » (d’où le symbole du sodium « Na »). LES ARABES la connaissent aussi : ils parlent de « Kali » (d’où provient le terme « alcali »). Ils la fabriquent à partir de plantes salines diverses par séchage/brûlage; selon le procédé repris chez nous dans les fours à goémons.
En fait, on peut considérer les fours à goémon comme une juxtaposition de foyers de cuisson des aliments détournés pour utiliser les cendres plutôt que la chaleur.
AU IViè siècle, on trouve une pâte de cendres et de graisse animale sous le nom de "SAPO", D'ORIGINE GAULOISE (ils s’en lavaient les cheveux, d’où leurs reflets roux dû aux tanins de hêtre, couleur que l’on retrouve aussi dans les voiles traditionnelles pour la même raison). C’est l’origine du mot « savon », les romains ne le connaissaient pas, bien qu’ils apprécient les bains de vapeur. Au Moyen-Age non plus en France ce n’était pas très prisé (peut-être sous l’influence latine ?).
La « soude » naturelle était recherchée pour LA FABRICATION DU VERRE, car elle abaisse le point de fusion du sable.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les fours à goémon se sont multipliés en Bretagne sous Louis XIV. Il en avait grand besoin pour que Saint-Gobain lui fabrique sa galerie des glaces, après avoir réussi à recruter un verrier Vénitien pour connaitre leur procédé de fabrication de vitres par soufflage. Le verre à vitre s’est ensuite largement répandu, entretenant la demande de « soude ».
Des importations des Amériques complétaient la fourniture de « soude », assurée également par Marseille à partir de salicorne et dont la qualité était réputée meilleure que la bretonne. Mais ce n’est pas à cause de cette concurrence que les fours à goémon ont un peu périclité, les capacités de transport limitant la quantité de cette provenance.
AVANT 1790, le produit vendu sous le nom de soude restait à la fois rare, cher et indispensable. En fait il ne s’agissait pas de notre soude caustique (ou hydroxyde de sodium) mais du carbonate de sodium, utilisé pour le blanchissage du linge, le dégraissage des laines, et surtout pour la fabrication du verre et du savon. @http://patrimoinedesabers.fr/de/landeda/histoires/214-historique-des-fours-a-goemon.html

HOW DOES A GOEMON FURNACE WORK?
The incineration of the dry laminates takes place in the early autumn, in the open air, near the harvesting sites, in furnaces of rather primitive type. An oven is a channel from 10 to 15 meters long and 60 centimeters wide for about 40 centimeters deep. Stone slabs line the bottom and sides of the pit. The fire is lit with broom and gorse.
When the oven is hot, the dry laminaria is distributed in thin layers and the fire is maintained, partly suppressed by occasionally adding fresh seaweed. The temperature reaches 800 °. Little by little a gray porridge is formed which must be stirred with large iron sticks. In this pasty state, the mass is separated into blocks of about 50 centimeters with fresh laminars. In this way, blocks or sodas of sodium hydroxide are obtained on cooling.
 Five to six tons of fresh seaweed yield one tonne of dry seaweed, with about 200 kg of soda and about 10 kilograms of iodine.
 
A LITTLE HISTORY AND CHEMISTRY ...
There is "soda" and soda.
The "soda" of the seaweed furnaces, or "natural soda", is in fact a mixture of ash which contains a useful proportion of "alkalis" mainly sodium carbonate (Na) and potassium carbonate (K).
 It is known to the EGYPTIANS who harvest it in summer on the edge of salty lakes: it is the "Natron" (hence the symbol of sodium "Na"). THE ARABS also know it: they speak of "Kali" (from where comes the term "alkali"). They make it from various saline plants by drying / burning; According to the process taken up by us in the seaweed furnaces.
 In fact, seaweed ovens can be seen as a juxtaposition of cooking hobs from diverted foods to use ashes rather than heat.
In the fourth century, there is a paste of ashes and animal fat under the name of "SAPO", D'ORIGINE GAULOISE (they washed their hair, hence their reddish reflections due to beech tannins, color l 'Also found in traditional sails for the same reason). It is the origin of the word "soap", the Romans did not know it, although they appreciate the steam baths. In the Middle Ages no longer in France it was not very prized (perhaps under Latin influence?).
Natural soda was sought for GLASS MANUFACTURE because it lowers the melting point of the sand.
It is for this reason that the ovens of seaweed have multiplied in Brittany under Louis XIV. He needed it so much that Saint-Gobain made his gallery of ice, after he had succeeded in recruiting a Venetian glassmaker to know their method of making windows by blowing. Window glass then spread widely, maintaining demand for "soda".
Imports from the Americas completed the supply of "soda", also supplied by Marseille from salicorn and whose quality was considered better than breton. But it is not because of this competition that the seaweed ovens have somewhat collapsed, the transport capacities limiting the quantity of this origin.
BEFORE 1790, the product sold under the name of soda remained at the same time rare, expensive and indispensable. In fact it was not our caustic soda (or sodium hydroxide) but sodium carbonate, used for the laundry of the linen, the degreasing of wool, and especially for the manufacture of glass and soap. @http: //patrimoinedesabers.fr/de/landeda/histoires/214-historique-des-fours-a-goemon.html
Type of Oven / Kiln: Other

Status: Historical Site

Operating Dates: Début XXème siècle

Website: [Web Link]

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