Forêt d'Eu - Blangy-sur-Bresle, France - Public Access Lands on Waymarking.com

"Covering an area of 9,300 hectares, this beech grove, located in the Petit Caux in the northeast of the department and the region, has a history strongly linked to the Orléans family.

A narrow strip more than 30 km long and 5 to 6 km wide, the Eu forest covers the easternmost part of the chalk plateau which separates the courses of Yères and Bresle, to the south-east of the city of Eu. This space extends from Saint-Pierre-en-Val, near Eu to the surroundings of Aumale and Mortemer.

The forest of Eu is made up of several distinct sets. Immediately to the south-east of Eu stretches the Triage d'Eu (1,600 ha), a loose-looking forest covering a small ridge on the edge of the Bresle valley and the slopes of the dry valley of Incheville. Further south, the Haute Forêt d'Eu (3,500 ha), more massive, covers a tabular ridge at an altitude of around 200 m. Near Aumale, the Basse Forêt d'Eu (2,800 ha) occupies the southern end of the plateau, which has a more tabular appearance. These three massifs are separated by fairly large cultivated areas, formerly wooded. It is worth adding some detached woods (with a total area of (1,400 ha): Tôt, Gomard, Cuverville, Saint-Martin-le-Gaillard woods, along the Yères, Guimerville woods , from the Grand-Marché to the south-east of Blangy-sur-Bresle.

It is a forest naturally made up of deciduous trees, but conifers were planted in the "voids" of the forest from 1900 to 1912, before this policy was extended to other forests in Normandy (generally maintaining a rate of 90% hardwood at least). The national forest fund then further encouraged the planting of coppice under high forest and simple coppice in private forests (throughout France).

One of the curiosities of the Eu forest has long been the Quesne à Leu (or wolf oak), 27 meters high and planted in the 17th century; still visible, it now lies on the ground.

The exploitation of the forest contributed to the establishment of many glass factories in the surroundings, in particular in the Bresle valley.

After having belonged to the Dukes of Normandy, then to the Counts of Eu, the forest was confiscated during the Revolution but was returned to its former owner in 1814: Louise Marie Adélaïde de Bourbon, widow of Philippe Égalité and mother of Louis-Philippe I. , future king of the French. The forest remained for a long time in the possession of the Orléans family. In 1852, the forest became domanialized before being returned, once again, to its former owners, in 1872.

It was following this restitution that the 28 cast iron posts dotted around the forest were set up to mark the intersection of the paths. The best known of these is the Poteau Maître Jean.

At the start of the 20th century, the forest passed into the hands of a civil society founded by friends of the Duke of Orléans to avoid state control.

Finally, after the failure of an amicable acquisition by the Administration, the expropriation was decided by the law of August 13, 1913, the State (for 9/10) and the department of Seine-Inférieure (for 1 /10) taking possession definitively on August 15, 1915."

Sources : The Forest

" D'une superficie de 9 300 hectares, cette hêtraie, située dans le Petit Caux au nord-est du département et de la région, possède une histoire fortement liée à la famille d'Orléans.

Bande étroite de plus de 30 km de longueur sur 5 à 6 km de large, la forêt d'Eu recouvre la partie la plus orientale du plateau de craie qui sépare les cours de l'Yères et de la Bresle, au sud-est de la ville d'Eu. Cet espace s'étend de Saint-Pierre-en-Val, près d'Eu jusqu'aux environs d'Aumale et de Mortemer.

La forêt d'Eu est formée de plusieurs ensembles distincts. Immédiatement au sud-est d'Eu s'étend le Triage d'Eu (1 600 ha), forêt d'aspect délié recouvrant une petite croupe en bordure de la vallée de la Bresle et les versants de la vallée sèche d'Incheville. Plus au sud, la Haute Forêt d'Eu (3 500 ha), plus massive, recouvrant une croupe tabulaire d'environ 200 m d'altitude. À proximité d'Aumale, la Basse Forêt d'Eu (2 800 ha) occupe l'extrémité méridionale du plateau qui revêt un aspect plus tabulaire. Ces trois massifs sont séparés par des espaces cultivés assez vastes, autrefois boisés. Il convient d'ajouter quelques bois détachés (d'une superficie totale de (1 400 ha) : bois du Tôt, de Gomard, de Cuverville, de Saint-Martin-le-Gaillard, le long de l'Yères, bois de Guimerville, du Grand-Marché au sud-est de Blangy-sur-Bresle.

C'est une forêt naturellement constituée de feuillus, mais des résineux ont été plantés dans les « vides » de la forêt de 1900 à 1912, avant que cette politique ne soit étendue à d'autres forêts de Normandie (en conservant généralement un taux de 90 % de feuillus au moins). Le fonds forestier national a ensuite encore encouragé l'enrésinement des zones de taillis sous futaie et taillis simples des forêts privées (dans toute la France).

Une des curiosités de la forêt d'Eu a longtemps été le Quesne à Leu (ou chêne aux loups), haut de 27 mètres et planté au XVIIe siècle ; toujours visible, il gît désormais à terre.

L'exploitation de la forêt contribua à l'implantation de nombreuses usines de verrerie aux alentours, en particulier dans la vallée de la Bresle.

Après avoir appartenu aux ducs de Normandie, puis aux comtes d'Eu, la forêt fut confisquée à la Révolution mais elle fut restituée à son ancienne propriétaire en 1814 : Louise Marie Adélaïde de Bourbon, veuve de Philippe Égalité et mère de Louis-Philippe Ier, futur roi des Français. La forêt resta longtemps possession de la famille d'Orléans. En 1852, la forêt devint domanialisée avant d'être restituée, une nouvelle fois, à ses anciens propriétaires, en 1872.

C'est à la suite de cette restitution que furent implantés les 28 poteaux en fonte parsemés dans la forêt, pour marquer l'intersection des chemins. Le plus connu d'entre eux est le Poteau Maître Jean.

Au début du XXe siècle, la forêt passe entre les mains d'une société civile fondée par des amis du duc d'Orléans pour éviter la mainmise de l'État.

Finalement, après l'échec d'une acquisition amiable par l'Administration, l'expropriation est décidée par la loi du 13 août 1913, l'État (pour les 9/10) et le département de Seine-Inférieure (pour le 1/10) en prenant possession définitivement le 15 août 1915. "

Sources : La Forêt