En préambule, il est recommandé pour faire cette multi d'utiliser un vélo (ou éventuellement en transports en commun). A pieds, cela fait une grande distance entre les points R1 et R2. Et en voiture, les nombreux travaux dans le secteur ne facilitent pas le déplacement.
Le terme "cour des miracles" a aujourd'hui un côté péjoratif. Sur wikipedia, on trouve la définition suivante : Endroit occupé par des personnes plus ou moins marginales ou hors-la-loi, des mendiants, des éclopés, ou des saltimbanques.. Dans l'histoire, ce fut une réalité. Notamment à Paris. Mais aussi cela traduisait un fait : ces personnes rejetées par la société n'avaient nulle part où se loger. Jean Jacques Antoine Grégoire Clérino dont cette multi va succintement évoquer la vie au XIXème et au début du XXème faisait parti de ces personnes qui ont dû se battre pour se faire une place dans la société. Parti de peu de choses, il gravira tous les échelons. Et plus tard n'oubliera pas d'où il est venu.
D'origine italienne né en 1834 à Caréma dans le Piémont, venu en France pour y chercher un emploi, il a commencé comme simple poseur de voies ferrées pour le PLM puis à force de travail, de courage et d'abnégation, il est devenu entrepreneur de travaux publics domaine dans lequel il a fait fortune. Philanthrope, il a contribué à la construction de logements ouvriers a proximité de leur lieu de travail. Il était propriétaire de nombreux immeubles à Lyon et a fini rentier. Il a construit des immeubles sur Lyon, dans des quartiers populaires comme la Guillotière. A l'époque, sur la rive gauche du Rhône, il n'y avait que des lônes, des guinguettes, jeux de boules et des terrains vagues. Mais la venue de la Faculté Claude Bernard a amené un tout nouveau public : celui des étudiants et de leurs professeurs. Et tous les métiers pour subvenir à leurs besoins. Jacques Clérino avait acheté peu cher un terrain à l'angle de la rue de Marseille et de la rue Chevreul. Un peu perdu au milieu de nulle part à l'époque. Il avait un soucis depuis toujours : offrir des logements à toutes les personnes de la société, des plus riches aux plus pauvres. Que chacun trouve un logement décent à la mesure de ses moyens, avec de grands appartements (plafonds à 5m !) en bas, les étages étant de plus en plus subdivisés. Pour que justement disparaissent les cours des miracles et qu'une mixité sociale se fasse jour.
Au début de cette multi, aux coordonnées de la page de présentation de la cache (point R1), vous trouverez un des immeubles bâti par Jacques Clérino. Il a encore belle allure.
Tout en haut du coin de l'immeuble, on trouve la date 1909 écrite en gros (là-haut, cela fait 3 m de long !). Cet immeuble rappelle les immeubles art nouveau des Brotteaux. Avec les formes arrondies et galbées de la façade, le décor floral et fruité sculpté qui obtiendra d'ailleurs le 2ème prix cette année à un concours d'architecture. Ces immeubles étaient réalisés en pierre de taille, notamment la pierre blanche de Villebois au rez-de-chaussée. Un soin tout particulier était pris pour laissé entrer la luminosité à tous les étages, pour assurer la ventilation, pour avoir l'eau courante à tous les étages (grâce à un réservoir tout en haut de l'immeuble) ce qui était rare à l'époque, et aussi des wc pour chaque appartement.
Relevez au bas du 1er étage le nom de l'architecte (J.-V. .........).
Soit A la valeur de la partie manquante (A=1, B=2, etc...).
Se rendre en N45°44,4xA - 17 E4°51,3xA + 2 (la multiplication est prioritaire sur l'addition)
Vous êtes devant un autre immeuble réalisé par J.Clérino. Plus modeste mais bien symbolique de sa vie. Il s'agissait de logements pour les ouvriers. Les habitants du quartier nommaient ce lieu "cour des miracles", surtout à cause de la grande cour visible depuis le portail vitré d'entrée. Mais en réalité les ouvriers qui vivaient ici étaient heureux d'avoir un appartement digne de ce nom. J.Clérino était né catholique, mais il s'est converti au protestantisme. Au dessus du portail, il a mis sa devise qui résume sa vie. Les 3 premiers mots en latin signifient après les ténèbres, la lumière (Job 17,12). On retrouve cette inscription sur les armoiries de la ville de Genève, cité où les huguenots se sont réfugiés pendant la persécution. On la retrouve sur de nombreux temples. Les 3 autres mots en français rappellent les origines italiennes de l'entrepreneur. Sans oublier les 2 fleurs de lys en hommage au roi d'Italie certainement. Cette entrée ressemble à une entrée de temple avec ses 2 colonnes et aussi au 1er étage, les 3 boules au-dessus de la fenêtre, symboles de la Trinité (chiffre 3) et de l'Eternité (sphère).
A droite de l'entrée, il y a un clavier. Relevez le nom marqué en haut.
B = valeur de ce nom
La cache se trouve en : N45°44,3x(A+B) + 26 E4°51,(0)(B-A+8)
Aide à la vérification : somme des indices ramenée à 1 chiffre = A+B = 5
Pas de stylo dans la cache.