Un peu d'histoire
L'église, comme celle d'Avelin et d'Ennevelin, est une donation faite au Xème siècle à la très importante abbaye de Saint-Quantin-de-l'Isle qui est à l'origine de la ville de Saint-Quentin (Aisne). Le passage des armées sur le pont de la Marque, passage obligé entre Lille, Orchies, Douai et Valenciennes, est cause de destructions successives. L'église brûle en 1480 et vers 1645, au cours de la Guerre de Trente ans. A la révolution de 1789, elle est achetée comme Bien National et presque entièrement détruite avec le presbytère.
L'église est reconstruite en 1841-1842 sur les plans de l'architecte douaisien Charles Delval. C'est un édifice néo-classique un peu sévère de l'extérieur, tout en brique, de formes simples. La façade innove par l'abandon du répertoire classique de colonnes et de frontons pour adopter des réminiscences romanes lombardes. L'intérieur apporte quelques innovations : la nef est bordée d'arcades soutenues par des piliers en pierre bleue et, dans l'abside,des profls de moulures annoncent le néo-roman. En 1975, un incendie détruit un superbe retable baroque qui se trouvait dans l'église près de la crèche.
Carte d'identité
Nom : Eglise Saint-Quentin
Commune : Pont-à-Marcq
Date de construction : Xème siècle
Reconstruction : 1841
Architecte en 1841 : Charles Delval de Douai
Edifiée par : François Donnez, entrepreneur local
Propriété : communale
A noter : Jadis Marcq-en-Pévèle, la commune a changé de nom au XIXème siècle pour la différencier de Marcq-en-Baroeul. L'église est solennellement consacrée le 6 septembre 1842 par l'ancien curé, Florian Desprez, doyen de Templeuve-en-Pévèle, doyen de Notre-Dame à Roubaix puis évêque de la Réunion, avant de devenir cardinal archevêque de Toulouse.
Face à l'église, le monument au mort
Décidé par délibération du coneil municipal en 1922, le monument est réalisé en 1923 par le sculpteur lillois Charles Caby. L astatue en bronze est sans doute unique et peut être considérée comme la meilleure oeuvre de ce sculpteur. C'est un soldat "en veille" qui inspecte l'horizon, un pied sur une pierre, courbé en avant. Sur le pédestral en pierre de Soignies, sur la face principale, se voient une couronne et des rubans avec une inscription. Les autres faces reçoivent les noms des morts au cours du conflit. Une plaque est ajutée après la Seconde Guerre mondiale. La ville est libérée le 3 septembre 1944, grâce, entre autres, à un bataillon de Grenadiers de la Garde Royale britannique.