Construites en 1634, les halles de Guémené-Sur-Scorff se trouvaient sur l’actuelle place Loth. Elles abritaient le marché aux grains et aux farines, les étalages de draps et de toiles, des grossistes comme ceux des détaillants. Vendues en 1809, puis acquises par la commune en 1870, c’est en 1923 que fût décidé sa destruction, pour assurer la sécurité et la salubrité des lieux.
Aujourd’hui, c’est donc une nouvelle halle qui a été construite rue Emile-Mazé, au niveau du jardin intergénérationnel. Ici, pas de piliers de granit, ni de poutres énormes ou d’immense toit d’ardoise mais une grande charpente en douglas. Avec plus de 100 m2, cette halle abrite des toilettes publiques et offre un espace ombragé où sont organisés des événements de plein air. La moitié du toit, côté jardin, est équipée de 69 panneaux photovoltaïques pour produire de l'énergie.
Les anciennes Halles de Guémené-sur-Scorff
Les halles de Guémené-sur-Scorff c’était une bâtisse aux murs solides et aux poutres énormes avec un immense toit d’ardoises posé sur des piliers de granit et dont la nef centrale reposait sur des piliers de bois. La toiture dite « à croupe » s’appuyait au Nord contre le mur goutterreau avec un mur de façade reliant les murs pignons, et portant une gouttière ou un chéneau. Au Sud, les piliers reposaient sur un muret. Le passage entre les maisons et le muret était très étroit ; il n’excédait pas deux mètres. A l’Est, une aile de retour vers le Sud, plus basse conduisait à un bâtiment de pierre percé d’une porte.
Elles furent construites en 1634 sur ordre de M. Mouchon : une inscription était gravée sur la quatrième poutre de l’aile du couchant « En 1634 M. MOUCHON, capitaine de la ville et du château d’ici m’a fait faire ».
Confisquées lors de l’émigration des Rohan vers Paris, au début de la Révolution, les halles furent vendues à des particuliers en 1809 au titre de Bien National. Elles furent acquises par la ville en 1870 par suite d’un verdict d’expropriation et après bien des polémiques. La commune soutenant que le sol sur lequel elles étaient bâties lui appartenait ce que contestaient les propriétaires qui en réclamaient un prix très élevé.