Des espèces rares
Parmi les espèces d'animaux, certaines sont rares dans le Massif armoricain. C'est le cas de la rainette verte, de la libellule agrion de Mercure - classée espèce menacée au niveau national et européen - ou encore de l'orchidée à fleur lâche, dont on peut déjà voir les pousses.
Les 26 hectares de roselière, friche humide et tourbière, qui composent le marais représentent donc un véritable patrimoine naturel. Mais il est en danger. « Avec la canalisation du ruisseau du Bois-Riou, l'eau coule trop vite et ne stagne plus. Le marais ne remplit donc plus sa fonction et la biodiversité se raréfie », explique Jean-Claude Mahé, ancien adjoint à l'environnement de la commune de Trévou-Tréguignec, et membre de l'association de protection du patrimoine et de l'environnement Gardenou an Tréou.
« Trésor biologique »
Pour réhabiliter le marais, le conseil général rachète toutes les parcelles et mène une politique de mise en valeur du site depuis 2002. Outre la protection des espèces existantes, il souhaite en introduire de nouvelles. Pour favoriser la biodiversité, des vaches ou des chevaux vont notamment faire leur apparition. En broutant, ils entretiennent les sols et leurs sabots permettent de les aérer.
A terme, des équipements pour l'accueil du public seront également aménagés, dans un souci de préservation des habitats et des espèces, et des visites guidées seront organisées. Car, comme le précise Jean-Claude Mahé, « quand on connaît ce trésor biologique, on a envie de le protéger ».
