Skip to content

[T&G] L'activité ocrière à Gargas EarthCache

Hidden : 4/19/2022
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   other (other)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:


Cette géocache fait partie du projet [Terroir & Geocaching] qui a pour but de mettre en valeur, par le biais de la pratique du Geocaching, les Traditions et le Savoir-faire du terroir, plus précisément dans le domaine de l’Artisanat et de la Gastronomie, recettes et spécialités locales ou régionales. Retrouvez plus d’infos sur ce projet sur le site internet (https://terroir-geocaching.com) et participez vous aussi en mettant un produit du terroir en avant par chez vous !

 

Le massif des Ocres s'étend sur 25 km, de Goult à Gignac en passant par Roussillon, Gargas, Villars et Rustrel.

Ces paysages remarquables sont issus de formations géologiques qui ont été soumises à l'érosion et à l'activité industrielle.

Le Massif des Ocres est un territoire classé et protégé. Il fait partie intégrante du Parc naturel régional du Luberon, Géoparc mondial de l'UNESCO et Réserve de Biosphère, et s'inscrit dans une démarche visant à l'obtention du label Grand Site de France des Ocres.

GEOLOGIE : UNE ORIGINE MARINE ET TROPICALE

 

L'histoire de l'ocre est complexe. Elle comporte deux phases, qui se succèdent au cours des temps géologiques.

 Première phase

Aux temps crétacés (Albien), la région du Luberon et du pays d'Apt était recouverte par une "mer épicontinentale", donc peu profonde, sur le fond de laquelle se sont déposés des matériaux venus du continent voisin (les Cévennes), essentiellement des grains de quartz et des micas..

Ainsi, se sont déposés des sables riches en traces de vie animale sous-marine : huîtres, moules, oursins, et principalement des foraminifères. Pendant cette période de sédimentation sous-marine, s'est formé sur le fond, au contact avec l'eau de mer, un minéral argileux vert : la glauconie. Ce minéral a pour particularité de contenir du fer associés au silicium et à l'aluminium.

 Deuxième phase

Au début du Crétacé supérieur (Cénomanien moyen), s'installe une deuxième phase qui aboutira à la création des ocres.

Suite aux mouvements tectonites, un nouveau continent se forme situé à l'aplomb du tropique du Cancer, et dans un contexte climatique de type tropical, les pluies ont soumis la roche-mère (sables glauconieux) à d'intenses altérations qui provoqueront la formation de nouvelles espèces minérales :

• la kaolinite, argile riche en Al et Si

• la goethite, hydroxyde de fer libéré par la glauconie

 

Les cristaux qui constituent l'ocre sont de très petite taille. On ne peut les observer qu'en microscopie électronique. Les cristallites de kaolinite mesurent plus ou moins un micron (micromètre); ceux de goethite, quelques dixièmes de micron; et ceux d'hématite, beaucoup plus petits, sont de l'ordre de quelques nanomètres.

À la base du profil, se trouvent les grès verts glauconieux : ce sont les "roches mères" marines.

Au-dessus, se superposent les divers faciès colorés des sables ocreux, eux-mêmes dominés par les faciès spécifiques des sols tropicaux : les sables blancs siliceux kaoliniques (qui sont d'anciens sables ocreux, secondairement "blanchis" par lessivage des oxydes de fer ) et, tout au sommet du profil, les cuirasses : lentilles quartziques blanches (cuirasses siliceuses) dépassées par la classique cuirasse ferrugineuse goethitique marron.

Par la suite, le climat ayant changé, les roches du Crétacé ont été recouvertes par d'autres dépôts, d'âge tertiaire, d'abord continentaux (Éocène, Oligocène), puis à nouveaux marins (Miocène).

À la faveur des grands décapages quaternaires, les roches du Crétacé sont parvenues à l'affleurement, ce qui permet de les observer aujourd'hui, en particulier, dans les superbes falaises, créées artificiellement par les exploitations d'ocre des siècles derniers :

Définition de l'ocre

 

L'ocre est un pigment minéral composé d'un mélange de fins cristaux de kaolinite et de goethite qui cimente les grains de quartz :

Le film d'ocre formé autour des grains de quartz donne à la roche une valeur de cohésion élevée qui assure la stabilité des fronts de carrières.

Composition moyenne des sables ocreux du Vaucluse

Le minerai se compose de 80 à 90 % de sable siliceux très fin et de 10 à 20 % d'ocre pure.

 La couleur des ocres

Même si le mot grec okhra signifie "terre jaune", les ocres du Vaucluse présentent une infinie palette de nuances, passant du jaune pâle au rouge vif et par de multiples orangés, violets ou marron. Ces teintes sont dues à la présence de l'ion Fe 3+  et de son environnement, dans deux de ses constituants :

• la goethite, hydroxyde de fer ou oxyde de fer hydraté : l'ocre jaune

• l'hématite, oxyde de fer : l'ocre rouge

Différence entre colorant et pigment :

Selon la définition, un colorant est une substance colorée, quelle qu'en soit l'origine, la nature ou la structure. Un colorant est soluble (les molécules du colorant sont toutes dispersées dans les molécules du produit qu'il colore) dans le milieu qu'il colore, par exemple la couleur brune du caramel dans le coca.
Au contraire, un pigment est insoluble : ce sont de fines particules (des agrégats solides d'un très grand nombre de molécules) dispersées dans le milieu qui donne la couleur : c'est le cas de substances comme l'oxyde de titane, pigment blanc utilisé dans les peintures. On fixe les pigments à l'aide d'un liant plus ou moins fluide tel que l'huile. Il permet d'obtenir des fards, des peintures ou encore des encres colorées.

 

L'AVENTURE INDUSTRIELLE

L'utilisation de l'ocre remonte au Paléolithique (peintures rupestres,...) mais c'est en 1785, à Roussillon, que débute son exploitation avec Jean-Etienne Astier, qui découvrit le moyen d'extraire le précieux minéral. Ce n'est pourtant qu'en 1848 que l'exploitation de l'ocre démarre à Gargas.

Les Mines de Bruoux sont un témoignage de l'épopée industrielle qui durera plus d'un siècle et durant laquelle les ocriers, à la sueur de leur front, creusaient des galeries à coups de pioche, manipulaient des wagonnets et extrayaient les sables ocreux…

Aujourd'hui, la Société des Ocres de France, basée à Apt, exploite la dernière carrière d'ocre à ciel ouvert d'Europe à Gargas.

Exploiter l'ocre, à ciel ouvert ou en galerie ?

Selon la quantité de terre et de roches recouvrant le minéral, l'ocre était exploitée soit en galeries, soit à ciel ouvert. Chaque fois que la couche de stérile qui se trouve sur le minéral ocreux ne dépasse pas en épaisseur la couche de minéral, on procède à une exploitation à ciel ouvert.

LES CARRIÈRES À CIEL OUVERT

À ciel ouvert, la couche « stérile » doit être retirée avant d'atteindre la partie exploitable. Les fronts de taille peuvent faire 20 m de haut et ce mode d'extraction a laissé des paysages spectaculaires. Les falaises d'ocre sont le résultat du travail conjugué des hommes et de la nature.

LES CARRIERE EN GALERIES

Si la couche de « stérile » est trop épaisse, la réalisation de galeries est plus louable, comme ici à la mine de Bruoux. Le procédé de creusement et de construction d'une galerie est toujours la même. Le contre-maître détermine le lieu où commencera le travail. Le mineur d'avancement creuse devant la paroi une voûte soit en ogive, soit en plein cintre. Deux autres mineurs, un droitier et un gaucher, entament de chaque coté de cette voûte une cheminée très étroite. Ils creuseront l'équivalent de la longueur de leurs soutiens-gorge plus leur pioche. Le bloc central ainsi isolé est détruit à l'explosif. Le travail d'avancement se poursuit à l'identique. Le minerai est transporté vers l'extérieur dans des wagonnets tirés par des mulets. À partir de 1885, les galeries sont rectilignes.

Dans certaines carrières, les deux modes d'extraction se superposent, offrant des fronts de taille percés de souterrains. De nos jours, l'exploitation de l'ocre n'est autorisée que dans les carrières à ciel ouvert.

Explications en images :  La mine de Bruoux

De l'extraction à la commercialisation :

un processus de fabrication qui dure 1 an (durée qui n'a pas évolué malgré la mécanisation)

Explications en images :  de l'extraction à ciel ouvert au conditionnement par la Société des Ocres de France

Etape 1 : l'extraction

Période : début septembre
Lieu : Gargas

La première étape est l'extraction. L'ocre se présente en couches assez réguliers, d'épaisseur variable, dont certains peuvent atteindre 35m de hauteur.
Dans les gisements, le minerai est assez compact, ce qui nécessite l'emploi d'une pelle mécanique pour l'abattage.
En premier lieu, on enlève la terre qui recouvre le minéral avec une pelle mécanique. Cette terre sera mise de côté pour le réaménagement futur de la carrière, conformément aux directives du ministère de l'environnement.
Le minéral est ensuite abattu avec le même engin. Des banquettes de cinq mètres de largeur sur quinze mètres de hauteur sont réalisées afin d'assurer le parement et de prévenir les chutes de pierres.
L'évacuation du minerai se fait par camions qui le transportent sur l'aire de lavage.

Etape 2 : le lavage

Période : au printemps
Lieu : Gargas 

Jusqu'en 1960, l'élimination des sables se faisait par lévigation : un courant entraînait le minéral dans un "bâtardeau". Le sable, plus lourd, se déposait au fond. L'ocre restant en suspension dans l'eau était entraînée par celle-ci dans des bassins de décantation de 200 m3. L'opération se renouvelait tous les jours jusqu'au moment où les bassins étaient pleins. Le rendement de ce procédé était de 200 kg au m3 de minerai.
Dès le mois de mai, quand l'ocre avait pris une consistance ferme, des murs faits avec des mottes d'ocre étaient intégrés autour de bassins, permettant alors le séchage complet sous l'action du mistral et du soleil.
Aujourd'hui, ce mode de lavage a changé. Le mélange minéral/eau est envoyé dans un séparateur épaississeur par une pompe jusqu'à l'entrée du cyclone. Le mélange arrive avec une pression de 500 grammes/cm2. Sous l'action de la force centripède, le sable concentré sur le centre du cyclone tombe, presque sec, et l'ocre sort en surverse puis est dirigé vers la canalisation allant aux bassins de décantation.  

Etape 3 : la décantation

Période : au printemps
Lieu : Gargas : WP2 : N 43° 54.600' E 5° 21.290'

La phase finale du lavage de l'ocre est la décantation. Les bassins sont remplis d'eau et d'ocre qui, plus lourde, se déposent au fond du bassin. Par un système de bouchon "vidangeur", l'eau s'évacue. Lorsque le bassin atteint une épaisseur d'environ 50 cm soit 60 tonnes par bassin, la période de séchage de juillet à fin août peut commencer. L'ocre est alors sortie des bassins et mise à sécher, grâce à l'aide du mistral, sur une grande plate-forme.
Après cela, l'ocre sera transportée à l'usine pour l'achèvement de sa fabrication.

Etape 3 : la calcination

Période : selon le carnet de commandes
Lieu : Apt

L'oxyde de fer des ocres crues est un oxyde hydraté (goethite). En chauffant l'ocre de 800 à 900 degrés, l'oxyde de fer se déshydrate et se transforme en hématite. La couleur, ordinairement jaune, devient rouge.
La calcination des ocres jaunes ou insuffisamment rouges naturellement, était faite dans le temps par four à bois. Maintenant, elle se fait dans des fours tournants, chauffées au gaz. Ces fours ont une longueur de 15 mètres et un diamètre de 1 mètre. Ils sont briquetés pour garder la chaleur.
L'ocre est envoyée en tête de four et réceptionnée, côté brûleur. Elle met 15 minutes pour le traverser. Elle est, à ce moment, cuite à point. Après quelques jours de refroidissement, elle est prête à être broyée et ensachée. 

Etape 5 : Le broyage et le conditionnement

Période : tout au long de l'année
Lieu : Apt 

Pour obtenir les teintes souhaitées, il faut mélanger différentes ocres ou terres. Ensuite, le tout est envoyé dans un broyeur pendulaire où l'ocre est broyée à 50 μ. L'emballage se fait ensuite dans des sacs papiers de 20 ou 25 kilos selon les références, alors qu'autrefois, l'ocre était expédié en tonneaux.
 

D'accord mais à quoi ça sert ?


L'ocre est employée dans de nombreuses applications :
- Dans l'industrie du bâtiment : pour la coloration des enduits, badigeons, bétons, etc.
- Dans les peintures industrielles ou artistiques.
- Dans l'agriculture : pour la coloration des engrais.
- Dans l'industrie de la terre cuite, la coloration des carrelages, des tuiles, etc.
- Dans la cosmétique : pour la coloration des poudres et des fards. 
- Dans l'industrie de la céramique.
En bref, l'ocre peut colorer n'importe quel liant !

Dans le massif ocrier, en 1928,on a atteint 40 000 tonnes d'ocre extrait. Cette forte production a duré des années 1880 aux années 1940. En effet, en plus des utilisations précédemment citées, l'ocre servait à la fabrication du caoutchouc afin d'épaissir celui-ci (exemple : tétines de biberons, rondelles de bocaux, chambres à air de vélo). L'ocre était également utilisé dans la fabrication du linoléum.
Lorsque l'ocre a cessé d'être utilisé dans le domaine du caoutchouc, les usines ont commencé à fermer leurs portes une à une dans les années 1950. C'est pour cette raison que la Société des Ocres de France est aujourd'hui la dernière entreprise d'Europe qui exploite et transforme le minéral ocreux en ocre pur avec une production comprise entre 800 et 1000 tonnes par an, expédiée dans le monde entier. 

Questions pour valider cette earthcache :

Il n'y a pas besoin de faire la visite payante de la mine pour répondre aux questions, une lecture attentive du descriptif et un peu de réflexion suffiront.

1/ Pour quelles raisons, la mine de Bruoux n'est pas à ciel ouvert ?

2/ Faites les expériences suivantes :

a)Pour cela, vous avez besoin de 2 verres, du jus d'orange (ou autre fruit/légume ou tout type de sirop à l'eau), de l'eau et du sable ocreux.

Pour rappel, vous êtes dans un parc naturel protégé, il est interdit de prélever de l'ocre dans les carrières, sur les parois rocheuses. 

Après avoir prélevé du sable ocreux au sol sur le domaine public devant le musée de la mine de Bruoux ou sur le parking ou sur le chemin des bassins de décantation, mélangez le à de l'eau dans un verre. Votre eau prend la couleur de l'ocre. Laissez reposer 1 heure ou plus.

Dans le deuxième verre, mettez le jus d'orange, ajoutez l'eau. Laissez reposer 1 heure ou plus.

Qu'observez-vous ? Expliquez le phénomène observé.

b) Au moment du prélèvement, frottez vous les mains avec le sableux ocreux.
Observez vos mains et décrivez moi vos mains et la sensation que vous ressentez au contact avec l'ocre (exemple : à quel autre produit de consommation cela vous fait penser). Quel(s) minéral(aux) entre(nt) en jeu ?

3/ Prenez vous en photo ou un objet personnel ou votre pseudo avec en arrière plan, la mine de Bruoux ou les bassins de décantation. Joignez cette photo à votre log.

Pour votre sécurité, n'approchez pas du bord des bassins. Faites attention si vous venez avec des enfants.

Loguez cette cache "Found it" et envoyez-moi vos propositions de réponses soit via mon profil, soit via la messagerie geocaching.com (Message Center), et je vous contacterai en cas de problème.

 

Vous n'avez rien compris, vous pouvez visionner cette vidéo :  C'est pas sorcier ! effronté

Pour en savoir encore plus, facultatif, je vous invite à visiter la mine de Bruoux (réservation obligatoire) et l' Ecomusée Okhra à Roussillon sur le site de l'ancienne usine de fabrication de l'ocre Mathieu. (visites payantes)

Sources : wikipédiahttps://www.minesdebruoux.fr/  ,  https://www.futura-sciences .com/sciences/questions-reponses/chimie-pigment-colorant-differences-12045/  ,  https://www.abbaye-saint-hilaire-vaucluse.com/Ocres.html

 

The Ochre Massif extends over 25 km, from Goult to Gignac, passing through Roussillon, Gargas, Villars and Rustrel.

These remarkable landscapes are the result of geological formations that have been subjected to erosion and industrial activity.

The Massif des Ocres is a listed and protected area. It is an integral part of the Luberon Regional Nature Park, a UNESCO World Geopark and Biosphere Reserve, and is part of a process to obtain the Grand Site de France des Ocres label.

GEOLOGY: A MARINE AND TROPICAL ORIGIN
 

The history of ochre is complex. It comprises two phases, which follow one another over geological time.

 First phase

In Cretaceous times (Albian), the Luberon and Apt region was covered by an "epicontinental sea", i.e. a shallow sea, on the bottom of which were deposited materials from the neighbouring continent (the Cévennes), mainly quartz grains and micas.

Thus, sands rich in traces of underwater animal life were deposited: oysters, mussels, sea urchins, and mainly foraminifera. During this period of underwater sedimentation, a green clay mineral, glauconia, was formed on the seabed in contact with the sea water. This mineral has the particularity of containing iron associated with silicon and aluminium.

 Second phase

At the beginning of the Upper Cretaceous (Middle Cenomanian), a second phase began which led to the creation of ochre.

As a result of tectonite movements, a new continent was formed in the Tropic of Cancer, and in a tropical climate, the rains subjected the bedrock (glauconitic sands) to intense alterations that led to the formation of new mineral species:

- kaolinite, a clay rich in Al and Si

- goethite, an iron hydroxide released by glauconite

The crystals that make up ochre are very small. They can only be observed by electron microscopy. Kaolinite crystallites measure more or less one micron (micrometre); those of goethite, a few tenths of a micron; and those of haematite, much smaller, are of the order of a few nanometres.

At the base of the profile are the glauconitic green sandstones: these are the marine "mother rocks".

Above this, the various coloured facies of the ochreous sands are superimposed, themselves dominated by facies specific to tropical soils: the white siliceous kaolinic sands (which are ancient ochreous sands, secondarily "bleached" by the leaching of iron oxides) and, at the very top of the profile, the cuirasses: white quartz lenses (siliceous cuirasses) surpassed by the classic brown ferruginous goethitic cuirasse.

Later, as the climate changed, the Cretaceous rocks were covered by other deposits of Tertiary age, first continental (Eocene, Oligocene), then again marine (Miocene).

Thanks to the great Quaternary strippings, the Cretaceous rocks have come to the surface, which makes it possible to observe them today, in particular, in the superb cliffs, artificially created by the ochre mines of the last centuries :

Definition of ochre
 

Ochre is a mineral pigment composed of a mixture of fine kaolinite and goethite crystals that cement together quartz grains :

The ochre film formed around the quartz grains gives the rock a high cohesion value which ensures the stability of the quarry faces.

Average composition of ochre sands in the Vaucluse

The ore consists of 80-90% very fine silica sand and 10-20% pure ochre.

The colour of ochre

Although the Greek word okhra means "yellow earth", the ochres of the Vaucluse have an infinite range of shades, from pale yellow to bright red and through multiple oranges, purples or browns. These shades are due to the presence of the Fe 3+ ion and its environment, in two of its constituents:

• goethite, iron hydroxide or hydrated iron oxide: yellow ochre

• hematite, iron oxide: red ochre

Difference between dye and pigment :


According to the definition, a dye is a coloured substance, regardless of its origin, nature or structure. A dye is soluble (the dye molecules are all dispersed in the molecules of the product it colours) in the medium it colours, for example the brown colour of caramel in cola.
On the other hand, a pigment is insoluble: it is fine particles (solid aggregates of a very large number of molecules) dispersed in the medium that gives the colour: this is the case for substances such as titanium oxide, a white pigment used in paints. Pigments are fixed with a more or less fluid binder such as oil. It is used to obtain coloured blushes, paints or even inks.

THE INDUSTRIAL ADVENTURE


The use of ochre goes back to the Palaeolithic period (cave paintings, etc.) but it was in 1785, in Roussillon, that its exploitation began with Jean-Etienne Astier, who discovered the means of extracting the precious mineral. However, it was not until 1848 that ochre was mined in Gargas.

The Bruoux Mines are a testimony to the industrial epic that lasted for more than a century and during which the ochre workers, by the sweat of their brow, dug galleries with pickaxes, handled wagons and extracted the ochreous sands...

Today, the Société des Ocres de France, based in Apt, operates the last open-air ochre quarry in Europe at Gargas.

Ochre mining, open pit or gallery?

Depending on the amount of soil and rock overlying the mineral, ochre was mined either in galleries or in the open. Whenever the layer of waste rock on top of the ochre mineral does not exceed the thickness of the mineral layer, open-cast mining is carried out.

OPEN-CAST QUARRIES

In open-cast mining, the 'barren' layer has to be removed before reaching the exploitable part. The quarry faces can be 20 m high and this method of extraction has left spectacular landscapes. The ochre cliffs are the result of the combined work of man and nature.

THE QUARRIES IN GALLERIES

If the layer of 'waste rock' is too thick, the construction of galleries is more commendable, as here at the Bruoux mine. The process of digging and building a gallery is always the same. The foreman determines where the work will start. The advance miner digs a vault in front of the wall, either in the form of an ogive or a semi-circular arch. Two other miners, one right-handed and one left-handed, start a very narrow chimney on each side of this vault. They will dig the equivalent of the length of their bras plus their pickaxes. The central block thus isolated is destroyed with explosives. The driving work continues in the same way. The ore was transported outwards in wagons pulled by mules. From 1885 onwards, the galleries were straight.

In some quarries, the two methods of extraction are superimposed, offering working faces pierced by underground passages. Nowadays, the exploitation of ochre is only authorised in open-cast quarries.

Explanations in pictures: The mine of Bruoux

From extraction to marketing :

A manufacturing process that lasts 1 year (a period that has not changed despite mechanisation)
 

Explanations in pictures: from open-cast extraction to packaging by the Société des Ocres de France

Stage 1: extraction


Period: early September
Location: Gargas

The first step is extraction. The ochre comes in fairly regular layers of varying thickness, some of which can reach 35m in height.

In the deposits, the ore is quite compact, which requires the use of a mechanical shovel for mining.

Firstly, the soil covering the mineral is removed with a mechanical shovel. This soil will be set aside for future redevelopment of the quarry, in accordance with the guidelines of the Ministry of the Environment.

The mineral is then removed with the same machine. Five-metre-wide and fifteen-metre-high benches are created to provide a facing and prevent rock falls.

The ore is evacuated by lorries which transport it to the washing area.

Stage 2: washing

Period: in spring
Location: Gargas 

Until 1960, the sand was removed by levigation: a current carried the mineral into a "bundle". The heavier sand was deposited at the bottom. The ochre remaining in suspension in the water was carried away by the water into 200 m3 settling tanks. The operation was repeated every day until the tanks were full. The yield of this process was 200 kg per m3 of ore.

In May, when the ochre had reached a firm consistency, walls made of ochre clods were built around the basins, allowing for complete drying under the action of the Mistral and the sun.

Today, this method of washing has changed. The mineral/water mixture is sent through a thickening separator by a pump to the cyclone inlet. The mixture arrives with a pressure of 500 grams/cm2. Under the action of the centripedal force, the sand concentrated on the centre of the cyclone falls, almost dry, and the ochre overflows and is directed towards the pipe leading to the settling tanks. 

Stage 3: decanting

Period : in spring
Location : Gargas : WP2 : N 43° 54.600' E 5° 21.290'

The final phase of the ochre washing process is decantation. The basins are filled with water and ochre which, being heavier, settles to the bottom of the basin. The water is drained off by a "drainer" plug system. When the basin reaches a thickness of about 50 cm, i.e. 60 tonnes per basin, the drying period from July to the end of August can begin. The ochre is then taken out of the basins and put to dry, with the help of the mistral, on a large platform.
After this, the ochre is transported to the factory for the completion of its manufacture.

Stage 3: calcination

Period: according to the order book
Location: Apt

The iron oxide in raw ochre is a hydrated oxide (goethite). By heating the ochre from 800 to 900 degrees, the iron oxide dehydrates and turns into hematite. The colour, usually yellow, becomes red.
The calcination of yellow ochre or ochre that is not naturally red enough was done in the past in a wood-fired kiln. Nowadays, it is done in rotary kilns, heated with gas. These kilns have a length of 15 meters and a diameter of 1 meter. They are bricked up to keep the heat in.
The ochre is sent to the top of the kiln and received on the burner side. It takes 15 minutes to pass through it. At this point, it is cooked to perfection. After a few days of cooling, it is ready to be crushed and bagged.

Stage 5: Shredding and packaging

Period: all year round
Place: Apt 

To obtain the desired colours, different ochres or earths are mixed. Then, the whole is sent to a pendulum mill where the ochre is crushed to 50 μ. The ochre is then packed in paper bags of 20 or 25 kilos depending on the references, whereas in the past, the ochre was sent in barrels.

Okay, but what's the point?

Ochre is used in many applications:
- In the building industry: for colouring plaster, whitewash, concrete, etc.
- In industrial or artistic paints.
- In agriculture: for colouring fertilisers.
- In the terracotta industry: for colouring tiles, tiles, etc.
- In cosmetics: for colouring powders and make-up. 
- In the ceramics industry.
In short, ochre can colour any binder!

In 1928, 40,000 tons of ochre were extracted in the ochre massif. This high production lasted from the 1880s to the 1940s. In addition to the uses mentioned above, ochre was used in the manufacture of rubber in order to thicken it (e.g. baby bottle nipples, jar washers, bicycle inner tubes). Ochre was also used in the manufacture of linoleum. 
When ochre ceased to be used in the rubber industry, factories started to close down one by one in the 1950s. For this reason, the Société des Ocres de France is today the last company in Europe that exploits and transforms the ochre mineral into pure ochre, with a production of between 800 and 1000 tonnes per year, which is shipped worldwide.

Questions to validate this earthcache:


There is no need to take the paid mine tour to answer the questions, a careful reading of the description and a little thought will suffice.

1/ Why is the Bruoux mine not open-cast?

2/ Do the following experiments:

a)For this you need 2 glasses, orange juice (or other fruit/vegetable or any type of water syrup), water and ochre sand.

As a reminder, you are in a protected natural park, it is forbidden to take ochre from quarries or rock faces. 

After taking ochre sand from the ground on the public domain in front of the Bruoux mine museum or on the way to the decantation basins, mix it with water in a glass. Your water will take on the colour of ochre. Let it stand for 1 hour or more.

In the second glass, put the orange juice, add water. Let it stand for 1 hour or more.

What do you observe? Explain the phenomenon observed.

b)As you take the sample, rub your hands with the ochre sand.

Look at your hands and describe your hands and the sensation you feel when you touch the ochre (e.g. what other consumer product does it remind you of). What mineral(s) are involved?

3/ Take a photo of yourself or a personal object or your pseudo with the Bruoux mine or the decantation basins in the background. Attach this photo to your log.

For your safety, do not approach the edge of the ponds. Be careful if you come with children. Risk of drowning and getting stuck.

Log in to this "Found it" cache and send me your suggestions for answers either via my profile or via the geocaching.com message center, and I will contact you if there are any problems.

To find out more, I invite you to visit the Bruoux mine (reservation required) and the Okhra Ecomuseum in Roussillon on the site of the old Mathieu ochre factory. (paying visits)

 

Free counters!

Additional Hints (No hints available.)