Vous l’avez certainement aperçu cet hiver devant vos fenêtres. Peut-être même lui avez-vous offert de quoi se remplumer, lui qui était si maigre à l’automne…. Si votre jardin est à son goût, peut-être y restera-t-il. Sinon il y a de grandes chances qu’à la mi-février il rejoigne un bosquet comme celui-ci. Car ce que Monsieur Rouge-gorge apprécie, c’est un sol où l’herbe pousse mal, recouvert de feuilles mortes, qui abrite plein de bestioles. Il n’a pas besoin d’un grand territoire, la superficie d’un terrain de football le satisfait pleinement. Il y chasse les insectes, et passe ses journées à monter la garde pour le défendre, en chantant à tue-tête d’une extrémité à l’autre de son domaine pour décourager les intrus. https://www.salamandre.org/article/ecoute-le-chant-du-rouge-gorge/?gclid=EAIaIQobChMIl6mmtvvq9QIVC5BoCR0UTgEzEAAYASAAEgKhXfD_BwE
Si par malheur un autre rouge-gorge tente de pénétrer chez lui, il redouble d’énergie à chanter et prend une posture effrayante, dressant son bec vers le ciel et bombant son plastron rouge en avant. L’intrus à tout intérêt à rebrousser chemin car notre Monsieur Rouge-gorge n’a pas peur de la bagarre… Il faut dire que l’enjeu est de taille, car un rouge-gorge sans territoire n’a aucune chance de séduire une demoiselle rouge-gorge, et comme il y a moins de femelles que de mâles... (à suivre)