Nous sommes au milieu du mois de juin. C'est une belle journée qui annonce l'été à venir et le soleil arrive à son zénith. Les ventres gargouillent après toute une matinée de marche.
Frédéric , Maurille , Appolinaire et Clair décident de s' arrêter pour déjeuner dans une maison laissée à l’abandon au lieu dit La Cantine.
Vous pouvez, je pense, imaginer que le déjeuner sera un moment de détente et une pause bien méritée après une matinée de marche mais il n'en sera rien car ils n’auront jamais le temps de finir leur repas pourtant frugal.
On retrouvera par la suite dans la maison des verres, des assiettes et... des traces de sang.
Puis après une courte recherche quatre cadavres seront découverts à 50 mètres des lieux chacun à 1 mètre de distance l'un de l’autre. Ils sont criblés de balles!
Ce que vous ne saviez pas jusqu'à maintenant c'est que ce joli mois de juin est celui de l'année 1940 et que ces hommes qui viennent de s'arrêter pour prendre ce qui sera leur dernier repas font partis d'un groupe de soldats français en uniforme et en pleine débâcle. Les soldats de la Wermarcht arrivés discretement ne les reconnaitront pas comme étant français, les sépareront des soldats blancs et les exécuteront.
Il faut préciser que ces 4 hommes venaient de la lointaine Martinique.
Les soldats furent enterrés sur place le 18 juin 1940 par deux habitants de la commune puis le 16 avril 1942, leurs dépouilles furent transférées dans le cimetière de Boutigny après le service religieux organisé dans l’église Saint-Médard.
Selon le journal Le Publicateur, « la population était venue très nombreuse manifester sa sympathie et remplacer les familles absentes ».
Pendant plusieurs années, une cérémonie avec dépôt de gerbe au monument aux morts puis sur les tombes des quatre soldats eu lieu chaque 11 novembre à Boutigny pour leur rendre hommage. Ces quatre hommes avaient pris une place particulière dans la vie du village et dans la mémoire collective. Ils reposèrent ici pendant deux décennies avant que leurs dépouilles ne soient transférées, dans les années soixante, dans la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais près d'Orléans. Les hommages s’arrêtèrent à Boutigny et leur souvenir s’estompa.
Par devoir de mémoire, quatre cyprès seront plantés début mai 2019 au cours d'une cérémonie à l'endroit même où les corps furent jadis retrouvés . Une plaque commémorative fut également dévoilée (à voir aux coordonnées de la cache)
« Tristesse, dégoût et colère »
Des arbres qui n’auront pas vraiment eu le temps de grandir… puisque les habitants de Boutigny découvriront le vendredi 31 mai que les plantations avaient tout simplement été dérobées.
Une plainte fût déposée. Les arbres furent finalement retrouvés (comment / où ???) puis replantés.
Souvenons-nous de:
– Frédéric Joseph Philibert né à Rivière-Pilote, soldat de 2ème classe dans le 3 ème régiment d’infanterie coloniale, (matricule 330)
– Maurille Ernest Himmer né à Trinité, appartenant au 152ème régiment d’infanterie coloniale, 6ème compagnie (classe 1933, matricule 1533).
– Appolinaire André Eniona né aux Anses-d’Arlet appartenant au 3ème régiment d’infanterie alpine (classe 1934, matricule 2085).
– Clair Negrobar. né à Sainte Marie, sergent dans le 3ème régiment d’infanterie alpine (classe 1935, matricule 1620). Il était marié et père de trois enfants.
La géocache ne se trouve pas aux coordonnées indiquées qui sont celles de la plaque commémorative à consulter:
Elle vous attend aux coordonnées suivantes:
Nord 48°54.ABC
EST 002°55.DEF
valeur de A = mois de naissance d'Appolinaire
valeur de B = jour de naissance de Frédéric - jour de naissance d'Appolinaire
valeur de C = combien de ces soldats sont nés en septembre?
valeur de D = année de naissance de Clair - année de naissance de Maurille
valeur de E = nombre de "i " dans le dernier mot de la deuxième ligne
valeur de F= 1920 - année de naissance de Maurille
Je vous souhaite une bonne séance de géocaching.
Merci de prendre soin de la boite pour le plaisir de tous.
Bonne recherche et.....bon log