Cette série de 14 caches forme une boucle d’environ 5 km et vous entraine sur une portion de l’Ancien Canal du Verdon sur la commune de Rians à la rencontre, entre autre, des petits ponts de pierres. Certains sont encore en bon état, certains en très mauvais !
Pas vraiment de difficultés mais vous pouvez noter quelques points qui peuvent aider :
-Vous trouverez un endroit pour vous garer au niveau de la cache 1.
-Entre la cache 4 et la cache 5, pas vraiment de sentier, mais le mode sanglier est vraiment tranquille.
-Entre la cache 1, la cache 6 et la cache 7 les accotements du canal étant en mauvais état et pour ne pas continuer à les dégrader et éviter les glissades, je vous conseille de privilégier de marcher dans le canal bien plus praticable. Remontez entre la 6 et la 7.
-> Sous le pont 6, vous pourrez observer de drôles de petites stalactites.
-Entre la cache 9 et la cache 10, privilégier également le fond du canal, les accotements sont en très mauvais état.
-Arrivé à la cache 10, remontez sur la route de gravier (cherchez la cache ;) ) et suivez-la jusqu’à l’oratoire où vous prendrez à gauche-gauche (voir WP).
-A la cache 11, après avoir traversé le pont, vous trouverez un petit sentier au sud-est (voir WP), avec un petit cairn à l’entrée, qui vous mènera à la cache suivante.
Le Canal du Verdon :
Il a été construit au XIXème siècle, quelques années seulement après la construction du Canal de Marseille. Commandé par Napoléon III, La construction du Canal du Verdon répondait au besoin grandissant en eau, des communes du bassin d’Aix-en-Provence, aussi bien les besoins en eau potable qu’en eau agricole pour l’irrigation des terres. Sa construction fut décidée en 1857, et son inauguration eue lieu en 1875.
Le Canal du Verdon « prend sa source » dans le Pays du Verdon, depuis le barrage de Quinson, dans les Basses-Gorges du Verdon. Il termine sa course dans la fontaine de la Rotonde à Aix-en-Provence. L’ouvrage, sur sa longueur de 82 kilomètres, traverse les massifs et irrigue les plaines agricoles. La partie la plus admirable se trouve dans les Basses-Gorges du Verdon. A cet endroit, se succèdent les passages à ciel ouvert, les passages en galeries souterraines, les passages soutenus contre les rochers ou encore les passages dans les vallons. Une véritable merveille architecturale. On ne dénombre pas moins de 61 tunnels pour une longueur cumulée de 3 kilomètres, sur les 8 kilomètres que dure la traversée des gorges. A noter également que dans ces gorges, un sentier de garde canal avait été prévu, permettant de longer l’ensemble de l’ouvrage pour effectuer son entretien. Ce petit bijou se poursuit ensuite avec encore 20 tunnels pour 16 kilomètres cumulés, 3 pont-aqueducs, 4 grands siphons, 66 aqueducs ainsi que 8 branches de dérivations. Cette prouesse technique, mise en avant lors de l’exposition universelle de 1878, est un des plus grands ouvrages permettant le transport de l’eau réalisé depuis l’époque des romains !
C’est en 1857 qu’il est décidé de la construction du Canal du Verdon. Le principe du Canal du Verdon était de suivre la rivière du Verdon, dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec un fonctionnement par aspersion. A partir de 1863, près de 500 bagnards condamnés aux travaux forcés participèrent à la construction de cet ouvrage hydraulique. De nombreux tunnels ont été nécessaires, ainsi que la construction d’un barrage situé sur la commune de Quinson, réalisé entre 1866 et 1869. Le jour J arrive le 15 août 1875, l’eau du Verdon coule pour la première fois dans la fontaine de la Rotonde. Les travaux dureront encore jusqu’en 1878 afin de permettre aux communes voisines de bénéficier également de l’eau du Verdon, telles que Venelles, Lambesc ou encore Rognes et Saint-Cannat.
Malheureusement, les différents concessionnaires ne surent pas assurer le bon entretien de l’ouvrage, qui se retrouva dans un mauvais état avant la Seconde Guerre Mondiale. Malgré une amélioration de l’entretien après la guerre, les besoins augmentant avec l’accroissement de la population, et la dégradation de l’ouvrage s’accélérant, au point de menacer l’approvisionnement de la ville, il fut décidé, à partir de 1960, de remplacer progressivement le Canal du Verdon par un ouvrage plus récent et plus grand, le Canal de Provence. L’ouvrage du XIXème siècle fut ainsi abandonné progressivement entre 1969 et 1980, au profit du Canal de Provence.
Aujourd’hui à sec, une partie se retrouve engloutie sous le Lac d’Esparron. Le reste du tracé est toujours visible, même si par endroit il est impraticable. Une petite partie du sentier du garde canal de 3.3 kilomètres a été réhabilitée en 2014 dans le parc naturel régional du Verdon, c’est un des itinéraires majeurs de randonnée en bordure de Verdon. D’ailleurs vous y trouverez des caches d'YvesProvence qui vous permettront de découvrir de magnifiques ouvrages.