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celle qui est muette comme une tombe Traditional Geocache

Hidden : 9/2/2021
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Vous voici devant le cimetière de Champcenest, normalement la porte est un peut dur mais il est ouvert.

UN PETIT PATRIMOINE EN DANGER: LES CROIX EN FONTE DE NOS ANCÊTRES… Dans tous les cimetières, les croix funéraires sont en danger, d’où cette préoccupation partagée entre la Société Archéologique et Historique de la Mayenne et l’ASPM (et heureusement d’autres communes, mais pas assez nombreuses) pour ce patrimoine. Les recherches de Pierre Martin nous ont paru si approfondies qu’elles méritent d’être diffusées pour que nous ne regardions plus ces croix comme avant : car elles témoignent d’une culture: elles « parlent » quand on sait les lire.

Les vieilles croix métalliques sont nombreuses dans nos cimetières. Elles proviennent des régions de mines de fer principalement du nord-est de la France. De tailles variées et de différentes formes, plates ou creuses, elles sont décorées de motifs profanes ou religieux. Leur identification se fait à partir d’anciens catalogues des fonderies, difficiles à trouver car devenus rares.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, en règle générale, sur leurs tombes, les familles aisées mettaient un monument en pierre gravée : dalle, stèle, croix… Monument qui subsiste encore dans nos cimetières, tandis que les peu fortunés mettaient une simple croix en bois qui, avec le temps, ont toutes disparu et ont été remplacées par des croix métalliques.

La prolifération des fonderies engendra dès 1860 une baisse des prix des produits en fonte moulée, qui les rendirent très attractifs, tels que les croix funéraires, qui furent produites en grande quantité à partir de 1900. Il est difficile de dater ces croix par rapport à la date de décès figurant sur le monument, car souvent elles ont été mises en place pour un ancêtre décédé antérieurement et réemployées ultérieurement; de même, il n’est parfois pas possible d’attribuer un modèle à un fondeur car certains modèles ont été produits par plusieurs fonderies compte tenu de reprises d’établissements, des fusions, acquisitions.

 

LA FABRICATION DES CROIX En métallurgie, la première matière obtenue de la réduction du minerai de fer dans les hauts-fourneaux est la « fonte de fer », que l’on utilisa sous cette forme dès le XVe siècle, uniquement pour mouler des canons et des boulets de canon. Cette fonte dite de 1re fusion était retravaillée pour obtenir du fer qui servait principalement à faire de la clouterie et de l’outillage. Au début du XIXe siècle, le développement de la sidérurgie permit la mise au point de techniques d’affinage soit pour obtenir du fer, soit pour refondre de la fonte de 1re fusion. On obtint la fonte dite de 2e fusion et on produisit par moulage des objets d’ornement et du bâtiment, tel que grilles, balcons, portes, tuyauteries, poêles, lavabos, fontaines et de la statuaire civile et religieuse dont les croix funéraires. Pour obtenir une croix en fonte de forme plate, à partir d’un modèle en bois dur, on fait une empreinte en creux dans un mélange argilo-sableux, puis le métal en fusion, sous forme liquide est versé dans cette empreinte. Pour les pièces en creux, la technique de fabrication est plus difficile, car il faut faire un noyau en sable, qui sera mis à l’intérieur du moule qui, une fois extrait, réalise le creux de la croix.

C’est le développement du chemin de fer vers 1850, qui a permis l’approvisionnement de l’ensemble des départements français. Les croix voyagent aux frais, risques et périls des destinataires. Elles sont soit en vrac dans la paille, soit emballées dans des caisses ou cadres en bois.

Vers 1926, une croix était vendue départ usine 230 à 300 F les 100 kg, plus les frais d’emballage de 1 F par 10 kg et le coût du transport par chemin de fer d’environ 18 F pour 300 kg. Pour une croix de taille moyenne de 1,20 m de haut pour un poids d’environ 16 kg, celle-ci coûtait environ 50 F, rendue chez le dépositaire À cela il faut ajouter le prix de mise en œuvre et le bénéfice du marbrier; on peut estimer le prix d’une telle croix en fonte, mise en place dans un cimetière à 150 F. Dans la région des Pays de Loire, une étude sur la grève de 1926 à la Ferté-Macé indique que le salaire d’un ouvrier tisserand s’élevait en moyenne à 25 F par jour. Une croix en fonte sur une tombe représentait donc le salaire d’une semaine de travail de 6 jours, pour un ouvrier.

Elles offrent une grande diversité de décors, plus de 2600 modèles différents ont été recensés dans les différents catalogues de fonderies ou hauts-fourneaux. Ces croix sont généralement en fonte, matériau fragile, d‘une hauteur variant de 40 cm à 2 m, systématiquement montées sur un quadrilatère pyramidal en béton ou en pierre. Les croix d’une hauteur inférieure à 0,85 m étaient en général réservées pour les tombes d’enfants. Elles ont été moulées d’une seule pièce pour les croix plates et en plusieurs éléments pour les croix creuses, comportant des motifs géométriques et floraux divers, sculptés en règle générale, en bas-relief pour les croix plates et en rondebosse pour les croix creuses, ainsi que des personnages tels que Christ, Vierge, Saint, Ange. Ces personnages sont parfois rapportés sur la croix, fixés par des vis, rivets ou soudures. Souvent, sont fixées par-dessus la croix, des plaques métalliques, sur lesquelles sont inscrits les noms, prénoms et date de décès des défunts et parfois des textes. Elles sont généralement en forme de cœur: - les plus anciennes en tôle de zinc ou de cuivre avec des inscriptions estampées. - en tôle émaillée, fortement détériorée par l’oxydation du métal. - moulées en zinc avec les inscriptions en relief, presque toujours en lettres majuscules. - ou de formes plus élaborées: rectangulaires, ovales, rondes, ou en forme de blason ou d’écusson.

On rencontre parfois dans nos cimetières des croix funéraires: - en zinc, faite à partir de tôles de zinc embouties et soudées . - en bronze, apparurent dans la deuxième moitié du XXe siècle et encore en place ici et là. - en fer forgé à partir de barres à section ronde, carrée, rectangulaire ou plate, soudées ou rivetées; Réalisations pour la plupart d’artisans locaux, souvent à caractère unique, parfois personnalisées par un monogramme ou quelques fois en plusieurs exemplaires comme à Provins où l’on peut en voir une douzaine sensiblement identiques avec quelques variantes. Fonderies et constructions mécaniques Portillon-Tours présentait quelques croix en fer sur son catalogue de 1924.

Seule la forme de la croix latine a un caractère religieux, mais les décorations sont uniquement des dessins géométriques, plus ou moins complexes ou des motifs végétaux ou floraux qui ont souvent une connotation symbolique : Le plus courant est le lierre. On trouve aussi beaucoup de roseaux. Des couronnes végétales qui sont sans début ni fin, symbolisent également l’éternité. Le lis (pureté), les roseaux (fragilité de la vie), les roses (l’amour); et encore beaucoup d’autres fleurs: arômes, pensées (souvenir), tulipes, immortelles, palmes, chrysanthème, fleurs et fruits de marronnier, pomme de pin, chardon, On trouve aussi au centre du croisillon un carré, la croix de guerre (un tué à la guerre) Un sablier symbolisant la vie qui s’écoule, urne funéraire simple

Le plus courant est un Christ crucifié, une Vierge, des anges ou des saints. Des symboles très religieux tel qu’épi de blé et vigne pour symboliser l’eucharistie : le pain et le vin (la chair et le sang du Christ); fleurs à cinq pétales ou étoile à cinq branches pour les cinq plaies du Christ. La Sainte face ou le Mandylion: linge avec la représentation du visage du Christ. La Bible, le Triangle divin représentant la Trinité, avec parfois en son centre le tétragramme YHWH, nom de Dieu hébraïque :Yaveh. La croix latine ou bien celle de Saint-Jean ou croix de Malte.

Les acronymes comme : INRI, pour Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdoeorvm: Jésus de Nazareth Roi des Juifs, placé au-dessus du Christ ; et sur le montant à diverses hauteurs, les lettres entrelacées : IHS : Iésus Homo Salvator = Jésus Sauveur des Hommes. AM: Ave Maria pour la Vierge.

Ils se présentent sous deux formes, soit faisant partie intégrale de la croix lors du moulage et dans ce cas ils sont de petite taille ; soit ils ont été rapportés et sont de plus grandes dimensions. Les Christ rapportés sont souvent ceux des sculpteurs Edmé Bouchardon et Jean de Bologne, sculpteurs décédés depuis plus de 100 ans, dont les œuvres sont tombées dans le domaine public. Ces Christ ont été repris par plusieurs fonderies sur leurs croix, en leur apportant quelques modifications, tel que : > le périzonium, l’étoffe qui cache la nudité du Christ, qui peut être noué, devant, à droite ou à gauche. et de forme variée. > la chevelure, la forme, la position, avec ou sans couronne d’épines. Le Christ est représenté soit crucifié avec 3 clous, tel que le pratiquaient les Romains, ou avec 4 clous, les pieds côte à côte, représentation depuis le XVIIe siècle.

Les Vierges On rencontre les deux cas: moulée d’origine sur la croix ou rapportée. Sur le même type de croix, on peut soit n’avoir aucun sujet, soit un Christ, soit une Vierge. Plusieurs variantes de Vierge : avec couronne de fleurs sur la tête ou voile, tenant parfois l’enfant Jésus, bras étendus horizontaux ou vers le bas, mains ouvertes, ou mains jointes sur le cœur, etc.

les anges Ils vont souvent par deux, pour élargir et consolider le bas de la croix. Ils sont soit debout, ou agenouillés, de face, se regardant ou dos à dos mains jointes? Parfois un seul ange au pied de la croix, de face ou priant et tenant la croix.

La production des croix s’est arrêtée vers les années 1950. Après la guerre de 1939-1945, le style des tombes a changé. Les croix de fonte ou de pierre ont été remplacées par des monuments monolithiques en pierre sans croix verticale, avec le cas échéant une croix mise à plat sur la tombe, croix en général en marbre poli. À partir de 1955, la reprise de concessions anciennes a vu le début des disparitions des croix en fonte ou parfois leur remplacement par des monuments en pierre. Ces monuments méritent d’être sauvegardés. Dans le département de la Mayenne, suite à une sensibilisation effectuée par la Société d’Archéologie et d’Histoire, certaines communes ont mis en place une procédure de conservation : chaque fois qu’une de ces tombes est relevée, la croix est entreposée dans un coin du cimetière, ou le long d’un mur

 

La photo ci dessous est l'une des croix du cimetière, je vous laisse découvrir les autres...

 

  

Additional Hints (Decrypt)

qnaf yn unvr nh cvrq qh ohvffba snpr nh ercèer q'nygvghqr

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)