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LE MONT SAINT-PIERRE HAUT-LIEU HISTORIQUE DE CHAMPIGNY -
SITE CLASSÉ
Le mont Saint-Pierre
Mesdames, Messieurs, Bienvenue sur le territoire de la commune de CHAMPIGNY qui a eu l’honneur de recevoir Napoléon Ier , lors de la dernière victoire qu’il remporta en 1814, avant son exil sur l’île d’Elbe. Cette victoire de la reprise de REIMS fût orchestrée depuis le site du MONT SAINT-PIERRE. Nous vous proposons, si vous le voulez bien, de revenir quelques 200 ans en arrière… Nous sommes maintenant le dimanche 13 mars 1814. Le temps est doux et quelques bancs de brume s’accrochent aux rares reliefs de cette scène hivernale. En cette période de l’année, l’intervisibilité des troupes est particulièrement réduite et la nuit tombe très vite. Les 22 000 fantassins, cavaliers, artilleurs et sapeurs de l’armée française, envoyés la veille à marche forcée depuis Soissons, pour délivrer la ville de Reims, sont maintenant presque tous regroupés à proximité de la cité des Sacres et attendent l’arme au pied. L’artillerie de la Garde est en batterie légèrement en contrebas du Mont Saint-Pierre, et la cavalerie répartie de part et d’autre. Mais il manque encore les unités des maréchaux Lefebvre et Ney qui approchent cependant à pas redoublés. Il est 15H30 environ lorsqu’une estafette apporte à Napoléon la nouvelle que ces unités, qu’il attend avec impatience pour engager le combat contre le général de Saint-Priest retranché dans Reims, sont sur le point de le rejoindre. Sa Majesté l’Empereur demande aussitôt à Berthier, le chef de l’état-major général, de réunir ses lieutenants afin de leur donner ses ordres pour la bataille. Se pressent alors autour de lui : le maréchal Lefebvre à la tête de la prestigieuse Garde Impériale, l’élite de l’élite, le maréchal Ney qui ne va jouer ici qu’un rôle de soutien au profit du 6 e corps, le maréchal Marmont dont les trois divisions d’infanterie de son 6 e corps d’infanterie vont culbuter les fantassins russes, le général Bordessoulle et ses lourds cuirassiers du 1 er corps de cavalerie qui devront percer les lignes prussiennes vers Bezannes, les gardes d’honneur du général de Ségur, dont on retiendra la charge héroïque devant la porte de Vesle, et le général Sébastiani qui, avec une partie de la cavalerie de la Garde, va surprendre dans la soirée les coalisés s’échappant par la route de Laon. Napoléon achève son intervention par ces mots : « Messieurs, rejoignez la troupe ! L’armée française passe à l’attaque. Marmont et Bordessoulle en avant au son des trois coups de canon de l’artillerie de la Garde ! et musique en tête maintenant que nous n’avons plus besoin de dissimuler nos intentions ! » La victoire de Reims va résonner comme un véritable coup de tonnerre au sein des armées coalisées qui ont envahi la France
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