Roman d'Emile Zola, 11ème volume des Rougon-Macquart, publié en 1883.
Le lecteur est entrainé dans l'immense succès d'Octave Mouret et de son magasin parisien révolutionnaire. Conséquence de ces nouvelles méthodes de vente : le commerce traditionnel est bouleversé, les petits commerces de quartier meurent. (Autre époque, autre combat : notre XXIème siècle nous oppose commerces physiques et commerce en ligne...)
"Denise affectait de plaisanter, tout en apportant des arguments solides : les intermédiaires disparaissaient, agents de fabrique, représentants, commissionnaires, ce qui entrait pour beaucoup dans le bon marché ; du reste, les fabricants ne pouvaient même plus vivre sans les grands magasins, car dès qu’un d’entre eux perdait leur clientèle, la faillite devenait fatale ; enfin, il y avait là une évolution naturelle du commerce, on n’empêcherait pas les choses d’aller comme elles devaient aller, quand tout le monde y travaillait, bon gré, mal gré".
En 1943, la société de production Continental Films en fait une adaptation cinématographique, avec Michel Simon.
Contexte historique : les travaux haussmanniens ont transformé la capitale. Quelques années avant la parution de ce livre, en 1852, Aristide Boucicaut fonde Le Bon Marché, le premier "Grand Magasin" : un élégant palais de verre aux structures métalliques, construit par l'ingénieur Gustave Eiffel.
C'est le début de la Société de Consommation : Boucicaut veut susciter le désir pour déclencher l'acte d'achat. Les femmes peuvent ainsi toucher les produits et même les essayer. On crée la mode saisonnière, les soldes, le satisfait ou remboursé...
D'autres Grands Magasins suivront :
- 1874, Paris : Le Printemps
- 1894, Paris : Les Galeries Lafayette
- 1896, New-York : Macy's
- 1900, Paris : La Samaritaine
- 1909, Londres : Selfridges