La navigation sur le Cher existe depuis le Vème siècle av. JC, mais s'est surtout développée à partir du XVIIIème siècle. Construit entre 1808 et 1840 entre Montluçon et Noyers-sur-Cher, le Canal de Berry était relié à la Loire par navigation sur le Cher. En 1829, un canal de dérivation de 2,4 km (à l’emplacement de l’actuelle A10 en traversée de Tours) fut construit entre le Cher et la Loire, permettant de réduire de 40 km le trajet par le confluent. Afin d’améliorer les conditions de navigation fluviale, la canalisation du Cher fut entreprise entre 1836 et 1841 avec 16 barrages à aiguilles doublés d'écluses sur une portion de 60 km.
Le barrage à aiguilles fut conçu par l’ingénieur Charles Poirée en 1834, et dont le principe est le suivant :
Le barrage comprend un rideau d’environ 600 aiguilles en bois, placées verticalement côte à côte et barrant le lit du fleuve. Ces aiguilles ont une section de 8 à 10 cm pour une longueur de 2 à 4 mètres selon les barrages, et présentent à leur sommet une forme de poignée qui permet de les saisir. Sous la force du courant, ces aiguilles viennent se plaquer contre un heurtoir du radier (sur le fond) et une passerelle métallique immergée constituée de fermettes pivotantes. Ce principe de barrage permet de régler le débit d’eau en enlevant ou en ajoutant des aiguilles.
Le barrage de Nitray, situé dans la commune d’Athée-sur-Cher, est l’un des derniers barrages à aiguilles du Cher. Il est situé en prolongement d’un moulin du XVIème siècle, et comprend également une passe navigable avec des portes d’écluse. Ce patrimoine fluvial est inscrit aux Monuments Historiques depuis 2011.
On peut tout faire avec des aiguilles : un barrage… et même un code ! Entrez le mot clé dans le vérificateur, et si votre réponse est correcte, les coordonnées finales et une photo spoiler vous seront indiquées.
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