En 2018, le chantier de construction de nouveaux bâtiments de l’IFSI (institut en soins infirmiers et d’aides-soignants) a mis à jour de nombreux vestiges.
Une campagne d’archéologie préventive a donc été réalisée par Archeodunum du 28 mai jusqu’au 12 octobre 2018.
Une équipe d’une dizaine d’archéologues a ressuscité de très nombreuses sépultures et artefacts (poteries, chapelets) enfouis dans le sol entre le VIIIe et le XVIe siècle.
Vue aérienne du lieu de fouille
Les chercheurs ont exhumé un cimetière paroissial comptant 800 à 1000 sépultures. À certains endroits, pas moins de cinq corps sont concentrés sur un seul mètre carré.
Ils ont également mis au jour deux anciennes églises.
Plan du lieu de fouille
L'enclos paroissial correspond à un espace ovale de 900 m2 environ.
L'église Saint-Didier, mentionnée pour la première fois en 1319, était un bâtiment à nef unique et chevet plat.
Une annexe, chapelle ou sacristie, était accolée à son flanc méridional.
La nef était entièrement occupée par des sépultures, contrairement au chœur liturgique qui en semblait totalement dépourvu.
L'essentiel du cimetière se développait au sud et à l'ouest de l'église.
Le nombre de sépultures conservées est estimé entre 450 et 500.
Cependant, le cimetière, très dense, a été arasé au XIXe siècle et il semble raisonnable d'estimer la population inhumée sur sa période de fonctionnement (XIV - XVIlle siècle) entre 800 et 1500 individus.
Lors des journées du patrimoine de 2018, une visite des lieux a été organisée.
Le cimetière et l'église furent vendus en 1863, laissant Place au grand corps de ferme nord et au corps de bâtiment sud-est.
Au nord de l'enclos, un petit bâtiment rectangulaire semble correspondre à un premier habitat nobiliaire, daté de la fin du Moyen Age ou du début des Temps Modernes (XV-XVI° siècle).
Ce bâtiment fut largement modifié au XIX° siècle, avec notamment l'ajout d'un deuxième étage.
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| Mappe sarde des années 1730 faisant apparaitre les bâtiments |
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Le manoir, situé à l'Ouest de l'enclos, fut construit à l'emplacement d'un groupe de bâtiments structurés autour d'une cour.
Il pouvait s'agir d'une exploitation de type seigneurial avec un logis au Sud et des dépendances.
Il ne reste que quelques lambeaux du logis primitif, daté au plus tôt du XVII° siècle. Le bâtiment, doté d'un étage, fut en grande partie reconstruit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Un deuxième étage fut ajouté au XIX siècle et à la fin du XIX (ou début XX siècle), un escalier monumental fut construit au milieu de la façade nord, modifiant la totalité de la distribution des différents espaces.
Comme dans la grande majorité des chantiers d'archéologie préventive, une fois le délai accordé pour "l'analyse" du terrain et le maximum d'ossements et vestiges préservés, le chantier se lance et les constructions seront terminées en 2020.
Tous les ossement découverts sont regroupés dans un "sarcophage" de béton. Une plaque explicative est (ou sera) installée à proximité. Le lieu de ce sarcophage est supposé être dans l'enceinte de l'IFSI.
Pour terminer quelques photos des bâtiments construits, ayant utilisé pour partie les anciens bâtiments
Pour la cache l'idéal est de se garer au parking de l'hôpital.. gratuit 30 mn. Si vous êtes efficace ça devrait suffir! 🤪