Entre 5.00 h et 7.30 h du matin le 18 juillet 1944 d’intenses bombardements ont lieu, 2000 avions déversent 8000 tonnes de bombes avant l’attaque des blindés britanniques. Pour les habitants, la scène est terrifiante, hallucinante. Jamais ils n’ont vu de bombardements d’une telle ampleur. A Caen le bruit est infernal. A plus de 3 km la terre tremble, les portes et les cloisons bougent. Le ciel est couvert de bombardiers et de points noirs laissés par la DCA. Seuls 6 avions alliés seront abattus.
Touché au-dessus d’Amfreville, l’un d’entre eux, un Halifax III appartenant au 158ème Escadron de la Royal Air Force s’écrase dans le marais d’Argences. 7 aviateurs âgés de 20 à 24 ans : Le pilote William Davies, le mécanicien R. D. Morgan, le navigateur Kenneth Meehan et 4 autres aviateurs, W. R. Morrison, K. G. Porter, Andrew Mclntyre et C. W. T. Carpenter y trouvent la mort.
Des traces de ce drame sont encore visibles. Récemment, un Argençais, à l’aide d’un détecteur de métal, a parcouru les lieux et relevé un très fort signal. C’est peut-être les restes d’un moteur profondément enfoncé par la violence du choc. Etienne Mezeray, auquel nous devons ce récit a enquêté sur l’équipage et nous a confié les documents illustrant cet article.(déposé en mairie). Certains, dont le pilote WG Davies, sont enterrés au cimetière militaire de Banneville-la-Campagne et un autre à Ranville.