Dès le IIIème siècle, du fait de l’instabilité grandissante dans la région, la ville de Verdun (Civitas Verodunum, la cité fortifiée haut du gué) se dote de muraille et devient un castrum. La construction du Petit rempart qui englobe la ville Haute et le Mont Saint-Vanne se poursuit jusqu’au IXème. Progressivement, l’enceinte médiévale est dotée de portes pour entrer et sortir de la ville. La plus ancienne des portes toujours visibles à Verdun est la porte Châtel, construite à la fin du XIIème siècle. A partir de 1380, Verdun étant devenue une ville libre et impériale, les citadins commencent la construction du Grand rempart qui englobe dans une seule et même enceinte le Petit rempart sur la rive gauche et la ville Basse, Saint-Victor et Saint Airy sur la rive droite. La porte Chaussée date de cette époque.
Après la prise de la ville par le roi Henri II en 1552, la citadelle Haute est édifiée selon les plans de l’architecte Jean Errard de Bar-le-duc. La porte de France est également érigée à cette occasion tout comme la Tour du Champs qui deviendra ensuite une porte en 1881.
Une fois la ville rattachée définitivement au royaume de France en 1648, Vauban est chargé d’améliorer ses fortifications. La porte Saint-Victor est aménagée à cette occasion.
Après la guerre franco-prussienne de 1870, la ville rentre dans le système Séré de Rivières et se trouve au centre de la place fortifiée de Verdun constituée de nombreux forts. En 1877, la Tour Saint-Paul est édifiée afin de créer un nouvel accès à la ville.
Pendant la Première guerre mondiale, la place fortifiée de Verdun deviendra un enjeu stratégique.
En 1926, l’Etat français remis à la Ville de Verdun 54 hectares de terrains occupés par les anciens remparts qui furent réaménagés par la suite.
Cette série de cache vous propose de découvrir ces remparts qui jalonnent la ville et quelques-unes de ces portes, témoignant de notre Histoire.
**********************************************************************************************************************
Cette porte a été ouverte en 1636. Elle fut érigée pour remplacer une porte précédente "la vieille porte du Mesnil". La porte a été élargie après 1873 et dotée de grilles. Seul le corps de garde de 1754 subsiste. Comme pour toutes les portes de Verdun, pour accéder aux grilles, on franchissait le fossé sur un pont dormant (doté autrefois de ponts mobiles). L'ensemble de la fortification du front nord de la ville était encore intact. Actuellement, la partie droite de la porte a disparu ainsi que le bastion Saint-Maur qui la jouxtait et la courtine jusqu'au bastion des capucins. Le corps de garde subsiste toujours.