Le Street Art
Le street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, où dans des endroits publics. Il englobe diverses techniques telles que le graffiti rapide sur mur, la réclame, le pochoir, la mosaïque, le sticker, l'affichage, voire le yarn bombing (techniques utilisant du fil) ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un large public. Les fresques murales sont parfois des solutions alternatives pour limiter les tags sauvages.
Le graffe est associé à la culture hip-hop, un mouvement apparu dans les années 1970 à New York, mais aussi dans le même temps à Los Angelès, à Philadelphie Le hip-hop, c’est une culture de masse, une culture populaire, un état d’esprit, des expressions artistiques rassemblées autour de trois pôles : musical (rap, ragga, …), corporel (break dance, smurf, hype, …), graphique (tag, graffe), le tout englobé dans un culture urbaine (mode de vie, langage, mode vestimentaire, état d’esprit, économie ...). Par ailleurs, le graffe (on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies) appartient au mouvement graffiti (du mot italien graffiti signifiant « dessin gravé », qui vient du verbe italien « graffiare » qui veut dire graver). Si à l’origine le graffiti est surtout composé de tags qui apparaissent de manière compétitive sur les véhicules de transports urbains, les artistes graffiti furent obligés de changer de cible et se tournèrent vers la peinture murale. En France, le graffiti connaît de multiples techniques picturales.
Depuis plusieurs années, des transformateurs de Hennebont sont rénovés. « Soucieuse de préserver un environnement de qualité pour ses habitants, la ville a souhaité, en partenariat avec ErDF (électricité réseau distribution de France) et le SDEM (syndicat départemental d'énergies du Morbihan), améliorer l'esthétique et l'intégration des ouvrages dans des projets d'aménagements globaux, concédés de distribution publique d'électricité », précise Fabrice Le Garff, représentant d'ERDF.
Ce partenariat, qui a été mis en place au printemps 2007 dans le cadre de la semaine du développement durable, a permis de réhabiliter esthétiquement deux transformateurs. Un travail réalisé avec le concours d'artistes et de jeunes hennebontais. Olivier Prigent, adjoint à l'environnant, aux côtés de Fabrice Le Garff, situe le contexte : « C'est le fruit d'un partenariat entre la Ville, le SDEM et ERDF. Chaque intervenant prend à sa charge le tiers du montant total des travaux. » L'élu souligne tout l'intérêt du travail des jeunes : « Cela n'a rien à voir avec les tags. Ici, le graff, en plus de masquer une verrue, met de l'art dans la ville. Et entraîne une réflexion sur l'environnement. »
Parmi les artistes qui sont intervenus dans ce cadre, citons Antoine Château un artiste professionnel de Saint-Brieuc qui est intervenu dans de nombreuses localités de Bretagne (Auray, Damgan, Etel, Loudéac, Quiberon, Rennes, Vannes, …) et d’autres régions.
Complexe sportif de Kerbihan
La réhabilitation du transformateur du gymnase Colette-Besson s'est achevée à la mi-avril 2013 en présence de l'élu, Olivier Prigent ; de Stéphanie Kerrien, du service environnement, de Fabrice Le Garff, d'ERDF, d'Antoine Château, artiste et de Christophe Meynier, proviseur adjoint du lycée Émile-Zola.
L'oeuvre ne manque pas d'allure. Une fresque habille désormais le transformateur adossé au gymnase de Kérihouais. Ses auteurs ? Des élèves de sérigraphie et MES du lycée professionnel Emile-Zola, suivis par Simon Augade et Quentin Goeffroy, deux surveillants de l'établissement. « On avait carte blanche pour le thème. Alors, chacun de nous a pris une lettre de l'alphabet, à partir du nom de l'établissement. Et nous avons travaillé trois jours complets là-dessus. » À leurs côtés, Antoine Chateau, un artiste professionnel de Saint-Brieuc. « Je me suis spécialisé dans ce type d'intervention. Je forme, conseille et encadre les élèves. L'intéressant, ici, est d'utiliser la bombe. On a aussi travaillé en trompe-l'oeil et adopté le style graffiti. » Antoine Chateau est déjà intervenu à Hennebont, pour six habillages de transformateurs.
Antoine Château a travaillé avec quatre élèves du lycée Zola. Pendant trois jours, l'artiste a formé, conseillé, encadré et enseigné les techniques de graff aux quatre élèves du lycée Émile-Zola qui ont réalisé la fresque, Pierre Volant, Pierre Le Moigne, Thomas Duvivier et Youen Keryhuel. Et ce sont les surveillants, Simon Augade et Quentin Geoffroy, qui ont pris en charge l'organisation de l'intervention.
Sur les bâtiments qui bordent la piste à l’Ouest, vous pourrez également observer des fresques qui illustrent un certain nombre de sports.
Soyez discret !