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LES MOULINS DE LA CISSE (Molineuf) Traditional Geocache

Hidden : 4/2/2021
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


MOLINEUF

 

 

 

LES MOULINS DE LA CISSE

L’histoire de la Cisse et de ses Moulins peut être résumée ainsi :

Il y a d’abord la petite Beauce qui est cultivée, puis dès le 9ème siècle sous l’impulsion des Carolingiens, la Cisse est aménagée pour porter un maximum de Moulins.

Les travaux sont l’œuvre des seigneurs de l’époque qui disposent du sol, de la rivière, et de la main-d’œuvre.

Le travail fait, ils en confient la gestion aux moines installés en bordure. Les moines élargissent le val en défrichant les forêts qui l’enserrent surtout vers l’ouest. Ce travail se fait aux dépens de la forêt de Blémars, laquelle fait place à un paysage de gâtine.

La forêt de Blois est conservée, elle est utile pour la construction et l’économie de la ville, et surtout indispensable, pour les chasses seigneuriales. Tout le monde a entendu parlé de la chasse fantastique de Thibault (Comte de Tours, Chartres et Blois mort v.976) qui le menait de Bury à Montfrault (pavillon de chasse qui a précédé Chambord).

Les Moulins continueront au cours des siècles à moudre du grain. Les derniers meuniers à exercer leur métier à Molineuf sont : Louis Lelu en 1936 au Moulin de Bury – Marcel Ha en 1926 au Moulin de Molineuf – Maxime Evras en 1946 au Moulin d’Andillon.

Ces Moulins sont aujourd’hui transformés en maisons d’habitation bien aménagées et agréables à vivre.

Regardons un peu plus en détail le déroulement des évènements. Un écrit de Grégoire (évêque de Tours de 573 à 594) signale l’établissement à Loches d’un Moulin à eau construit par St. Ours.

Au cours du siècle suivant, sous le règne de Dagobert, sont édictées les règles relatives aux Moulins à eau. Les ” barbares ” installés dans notre pays, à l’époque Gallo-romaine, pour y faire du défrichement et de la culture, utilisaient dès le 5ème siècle des Moulins à eau en Germanie et jusqu’en Bavière.

C’est sous le règne de Charlemagne que les Moulins à eau se sont largement répandus en France. L’établissement des Moulins de la Cisse ne fait pas exception à l’impulsion que les Carolingiens donnent aux initiatives qui répondaient à un mouvement économique général.

En 832 l’empereur Louis donne à Marmoutiers les terres de Chambon avec ses prés et ses vignes ainsi que le Moulin à eau de Chambon.

Vers 1100 Archemfred des Roches, chevalier et quelques autres seigneurs féodaux se désistent de leurs droits sur le Moulin d’Orchaise au profit du prieuré de Marmoutiers installé à Orchaise en 1060.

En 1121, Geoffroy Bourreau, seigneur de Bury, donne aux moines de Tiron une terre située entre la Cisse et la forêt et un Moulin dit Moulin Neuf.

En 1178, une sentence arbitrale remet à l’Abbé de Marmoutiers une partie du Moulin de Champigny près d’Orchaise, précédemment acheté.

Tout ceci prouve l’ancienneté de l’utilisation de la Cisse à des usages mécaniques. De plus les dates indiquées plus haut se rapportent à des cessions de Moulins existants antérieurement..

 

Les travaux, entraînés par l’établissement de Moulins, sont trop importants pour que l’on n’ait pas utilisé au maximum le cours de la rivière en multipliant les chutes d’eau. On compte en effet vingt Moulins pour une dénivellation d’une vingtaine de mètres. La Cisse présente tous les avantages favorisant ces installations : son débit régulier, sa pente douce et suffisante et en hiver ses gelées sont rares.

Toutes ces circonstances favorables devaient être appréciées à une époque où l’on ne connaissait pas encore le Moulin à vent. (l’un des premiers signalé en France vers 1263 est celui de Lancé).

Une question se pose sur l’utilité et le rôle de ces Moulins, car au Moyen Age la vallée de la Cisse et plus précisément la Cisse Moyenne qui nous intéresse, était prise entre deux massifs forestiers :

  • A l’est la forêt de Blois, la moins importante et que des routes traversaient.
  • A l’Ouest au contraire, la vaste forêt de Blémars (Marche de Blois) occupait un bien plus grand espace, limité approximativement par St Cyr du Gault (appelé alors St Cyr en Blémars), Château-Renault, Amboise et le cours de la Loire jusqu’à Chouzy via Veuves (dont le nom vient du gaulois Vidua qui signifie forêt). Cette forêt, repaire de brigands et de bêtes fauves, était quasiment impénétrable, elle constitua longtemps une frontière entre les comtés de Blois et d’Anjou.

Les côteaux qui bordaient la Cisse, livrés par les Comtes de Blois aux moines défricheurs étaient malgré tout assez stériles, alors à quoi pouvait servir cette riche industrie meunière. Vingt moulins ainsi rassemblés ne pouvaient travailler qu’à la mouture des céréales. L’ensemble des moulins de la Cisse furent certainement dès le début des moulins à farine.

La partie sud-ouest de la Beauce, la petite Beauce, est drainée en grande partie par la Cisse, qui est la seule véritable rivière de la région.

Il semble que la distance séparant les lieux de production des moulins n’ait pas été un obstacle pour nos ancêtres, en effet des transports importants sont mentionnés dans un document de 1272. Ce même document indique que les moines de Tiron de Molineuf étaient exempts de l’impôt perçu (par le compte de Blois, Jean de Chatillon) sur les transports de blé et de farine.

Il est probable qu’une partie des farines tirées de la Beauce et traitées dans les Moulins de la Cisse rejoignaient la Loire au niveau de Chouzy pour une destination plus ou moins lointaine. A cette époque la Loire était parfaitement navigable et les levées n’existaient pas, ni mêmes les digues dont on signale une première implantation en Anjou au début du 12ème s. sous Henri II Plantagenet.

Du 9ème à la première moitié du 20ème siècle nous avons ici un bel exemple de continuité. Comme les châteaux forts, les premières églises et les monastères, les moulins de la Cisse sont des témoins encore bien réels de notre passé.

 

 

Source : Site de Valencisse    Article | Mairie de Valencisse

 

 

 

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