De la préhistoire jusqu’au milieu du XIXème siècle, la Loire est un important axe de navigation et de transport de marchandises et de personnes. Au XVIIème siècle, la Loire est le cours d’eau le plus navigué de France, et la majeure partie des marchandises y transite. La construction du canal de Briare permet alors de rejoindre la Seine et Paris, et le Rhône peut être rejoint depuis Roanne en seulement deux jours.
On rencontre différents types d’embarcations, en particulier les gabares (ou chalands) pouvant atteindre 30 m de long, 4,5 m de large et 60 à 70 tonneaux de port. Les premiers bateaux à vapeur seront lancés en 1822.
Au fil des siècles, on peut voir passer : blé, avoine, vin, liqueurs, soie, laine, chanvre, acier, huile, poisson frais ou salé, fruits, fromage, bois, terre, faïence, ardoises, pierres, cuirs, etc.
Les mariniers sont considérés comme des nomades, des « chie dans l’eau » comme les appellent les paysans (eux même qualifiés de « culs terreux » en retour !). Ils sont organisés en confrérie et forment une corporation bien distincte des « terriens ».
Le trafic ligérien diminue brutalement en raison de l'intense développement du chemin de fer. La première ligne de chemin de fer en Europe continentale date de 1827 et relie les mines de Saint-Etienne au port d’Andrézieux sur la Loire. Puis les années 1840 voient l’arrivée du train dans les plus importantes cités bordant la Loire.
Aujourd’hui, la marine de Loire connaît un regain d’intérêt, en parallèle du développement de la Loire à vélo. Des associations, aidées par des archéologues nauticiens, reconstruisent fidèlement d’anciens bateaux. Des balades en bateaux traditionnels sont également proposées.
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